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par Antifenix le 2 juin 2016

République tchèque. Opération Fénix.

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MARTIN IGNAČÁK, anarchiste emprisonné, a commencé une grève de la faim.

Le vendredi 27 mai 2016, dans la prison de Pankrác, l’anarchiste Martin Ignačák, accusé de terrorisme et en détention provisoire, a entamé une grève de la faim . Il a fait cela parce que le 29 avril 2016, le tribunal municipal de Prague a statué en faveur de sa libération et l’avocat de l’État a fait appel de cette décision devant la Haute cour de Prague. Le vendredi 27 mai 2016, la Haute Cour de Prague a accepté le renvoi. Par conséquent, l’anarchiste a décidé de protester en entamant une grève de la faim et a cessé de se nourrir et de boire. Ce type de grève de la faim menace la vie de la personne qui l’entame au bout d’une semaine seulement.

Au cours de l’année, une longue enquête sur la préparation de la supposée attaque terroriste, l’anarchiste a épuisé tous les moyens légaux pour obtenir une procédure objective des services de procédure pénale. Aucun d’entre eux n’ont été pris en compte. C’est pourquoi il a choisi cette forme radicale d’expression, afin d’attirer l’attention sur cette affaire de manipulation policière. « Je considère que l’approche des enquêteurs et de la police est très problématique, c’est une menace pour la liberté de chaque être humain, une menace pour la liberté d’expression, une menace pour l’activisme qui milite pour un monde meilleur, et cela ne se limite pas aux anarchistes ».

Martin est poursuivi dans l’affaire dite Fénix d’avril 2015, dans laquelle, au total, 5 personnes ont été accusées de la préparation d’une attaque terroriste sur un train. Martin est le seul qui a été en détention provisoire pendant tout ce temps et sa détention a maintenant été prolongée suite à l’intervention de l’avocat de l’État. Comme justificatif à la prolongation de la détention provisoire, l’avocat de l’État a utilisé le témoignage d’un agent de police qui a infiltré le mouvement anarchiste en 2014. A partir de son témoignage, il a défendu l’idée que Martin pourrait tenter de s’échapper en Espagne. Une autre raison, selon lui, a été que Martin « est relié à la soi-disant Síť revolučních buněk / Réseau des Cellules révolutionnaires (SRB) et donc également à d’autres organisations similaires à l’étranger ». La police a parlé du SRB quand ils ont commencé l’opération Fénix et fourni des informations aux médias. « Toutes les connexions entre les 5 attaques attribuées au SRB, et les détenus et accusés, ont été réfutées. Les enquêteurs même se sont prononcés contre », dit Martin.

En ce moment, Martin est le deuxième prisonnier à avoir été détenu sur une durée aussi longue en détention provisoire à Pankrác. Pendant 13 mois, il a vécu là-bas dans des conditions qui affectent négativement son état psychologique et physique. Par exemple, il a refusé la nourriture d’origine animale, ce qui signifie qu’il n’a pratiquement pas accès à la nourriture chaude. Ses amis, qui sont venus lui rendre visite, ont été mentionnés par leur nom dans l’acte d’accusation. La police du Département pour la lutte contre le crime organisé a commencé à recueillir des informations sur la sœur de Martin, seulement parce qu’elle essaie de soutenir son frère de la façon qu’elle peut.

Pour Martin, la libération conditionnelle signifierait que, après 13 longs mois, il pourrait à nouveau voir ses amis, sa famille, la nature, et qu’il ne serait pas exposé à la privation affective et à des difficultés physiques.

Dimanche 29 mai : la sœur de Martin, Pavla B. a rejoint son frère dans la lutte et elle a commencé
une grève de la faim elle aussi.

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PAR : Antifenix
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