La jeunesse en colère : quand lycées et universités rejoignent la lutte

mis en ligne le 21 octobre 2010
Un parfum de CPE. C’est ce que nous ont laissé respirer ces derniers jeudi et vendredi, théâtres d’une mobilisation de grande ampleur de la part des lycéens et étudiants dans le mouvement social contre la réforme des retraites. Plus de 300 lycées perturbés par des blocages (ou tentatives), des manifestations dans toute la France et des assemblées générales régulières qui tentent d’organiser une solide réponse de la jeunesse à l’odieuse réforme du gouvernement. Il était temps ! Car ce nouvel apport d’énergies contestataires est un atout considérable pour le mouvement social qui, désormais, semble toucher l’immense majorité des secteurs de la société (travailleurs, chômeurs, étudiants, lycéens). Nous autres, anarchistes, ne pouvons qu’affirmer notre soutien à ces nouvelles mobilisations et les encourager à persévérer dans la voie de la lutte unitaire, générale, qui, seule, pourra paralyser le pays, déstabiliser les dirigeants pour, au pire, obtenir le retrait de la réforme et, au mieux, jeter les bases d’une autre société, plus juste, plus libre et plus égalitaire. Seulement, faisons attention aux provocations de la flicaille qui, à la botte du gouvernement et du patronat, s’efforce d’engendrer une spirale de violence réduite (oui « réduite », autrement, nul doute que la situation leur échapperait complètement) pour discréditer le mouvement social et noyer la contestation dans une surmédiatisation de ces affrontements violents, prévus et montés de toute pièce.