Germinal Esgleas, l’unique objet de mon ressentiment…

mis en ligne le 4 novembre 2010
Courte réponse à S. Gurucharri et T. Ibañez
Brièvement, pour ne pas lasser le lecteur, et parce que je crois que cette « polémique » n’a pas à être poursuivie dans les pages du Monde libertaire. Simplement, je tiens à souligner qu’en aucun cas ma charge contre les auteurs du livre incriminé n’avait à voir avec la défense d’un militant appelé Esgleas, très présent certes dans la vie de l’exil libertaire espagnol. Et je n’en veux pour preuve que ma note numéro 2. L’insistance rhétorique des auteurs (une forme d’épanadiplose ?) qui consiste à voir d’abord dans mon texte véhément une indignation parce qu’on « salit la mémoire » de notre héros indique combien ils sont eux-mêmes hantés. Ce qui explique qu’ils ne rechignent pas à insister sur la convergence des « intérêts des autorités françaises et ceux de Germinal Esgleas ». La décennie des années soixante de l’exil libertaire espagnol vieillissant est à écrire. Nos auteurs y contribuent à leur façon. Pour les quelques historiens, souvent ibères, qui ont travaillé sur cette période, les « orthodoxes immobilistes », dont Germinal Esgleas est, selon nos auteurs, le maléfique archétype, sont identifiés avec les « faistes » (militant de la FAI). L’anarchie reconnaîtra les siens. La police, les uns et les autres. En ce qui concerne l’épisode dit de « la reconstruction de CNT » (1976-1979), je ne peux que recommander la lecture de La alternativa libertaria de Joan Zambrana *.

Oscar Borillo


*. La alternativa libertaria, Catalunya 1976-1979, Edicions Fet a mà, Badalona, 2000.