Tunisie : la jeunesse se lève

mis en ligne le 20 janvier 2011
Depuis plusieurs semaines, la révolte gronde et s’exprime dans les rues de Tunisie, mais aussi en Algérie. Ces émeutes ont pris une ampleur plus particulière suite à la mort de Mohamed Bouazizi qui s’est immolé pour protester contre la hargne des flics et de l’administration à son endroit. Son cas est révélateur de l’extrême précarité dans laquelle vit la population, et les jeunes notamment. En Algérie, au Maroc, en Tunisie, la jeunesse diplômée est au chômage condamnée à de petits boulots, à vivre entre la corruption et la violence policière. La jeunesse, et avec elle la population entière, est donc descendue dans la rue pour crier son malaise, sa souffrance et son rejet de cette politique corrompue. Le gouvernement, lui, utilise la seule réponse qu’il connaisse : la répression violente, faisant plusieurs dizaines de morts et des centaines de blessés. Cette répression se passe dans l’indifférence des États occidentaux, dont la France. Ces derniers sont les soutiens des gouvernements autocratiques du Maghreb, qui se targuent de faire rempart à la menace islamiste, tout en asservissant les populations auxquelles ils dénient le droit de vivre libres et dignes. L’avenir de la jeunesse tunisienne, mais aussi des populations du Maghreb, doivent se construire contre le pouvoir étatique et religieux. La Fédération anarchiste apporte tout son soutien aux manifestants et condamne avec la plus vive détermination les violences policières, la corruption et le silence assassin des « démocraties » bourgeoises. Partout dans le monde, la jeunesse se met en mouvement contre la pauvreté et la limitation des libertés. Ensemble, nous n’avons plus peur !