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par Nicolas Offenstadt le 15 juin 2015

L’histoire, maîtresse de vie

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une nouvelle offensive identitaire

EXTRAIT DU MONDE LIBERTAIRE HORS SÉRIE N°61 : NI MAÎTRE

Les débats en cours sur la réforme du collège et sur les programmes d’histoire prévus pour 2016 illustrent fort bien les enjeux sociaux et politiques de la discipline histoire dans la France contemporaine. Partons donc de ces débats, non pas pour leurs aspects techniques, mais pour ce qu’ils disent des conceptions de l’histoire brandies par plusieurs critiques dans l’espace public. En gros, les essayistes et historiens qui critiquent ces programmes leur reprochent quatre choses : l’absence d’orientation, des lacunes, l’oubli de l’histoire de France, l’insistance sur une "culpabilité nationale". Reprenons ces reproches car ils dessinent fort bien, en creux, une conception de l’histoire asservie à un projet idéologique (qui connaît plusieurs variantes), à la construction d’une "identité nationale" réifiée et mythifiée.





L’histoire et la chronologie


« Dans les nouveaux programmes d’histoire la chronologie est abandonnée », Le Figaro, 25 avril 2015 (dans une question à Pascal Bruckner)

Luc Ferry : « Ces nouveaux textes sont au plus haut point nuisibles parce qu’ils accordent une place dévastatrice à une approche thématique au détriment d’une chronologie qui tend à disparaître quasi totalement des programmes de français, mais aussi d’histoire », Le Figaro, 14 mai 2015.

Qu’est-ce que l’histoire comme discipline ? Il n’y a évidemment pas de réponse simple et rapide à la question mais la mise au centre des débats de la chronologie invite à y revenir. L’histoire doit être avant tout une question, un problème comme l’ont dit et redit, plusieurs générations d’historiens. Il n’y aurait absolument aucun intérêt à aligner des faits, des événements, des dates si ils ne répondaient pas à un enjeu d’ensemble. Ce serait à la fois incompréhensible et vain. Alors quelle place la chronologie doit-elle ici occuper ? La chronologie c’est-à-dire l’établissement de la succession des faits dans le temps est une étape préalable à la réflexion, une étape indispensable. Elle permet d’asseoir le raisonnement, de mesurer les évolutions. Mais en soi, elle ne possède aucune vertu. Ces vertus n’apparaissent que lorsque la réflexion de l’historien a expliqué le déroulé du temps, souligné la spécificité de chaque moment. Ensuite pour les élèves, les étudiants et les historiens, elle sert de repère, de point d’appui pour se situer et pour raisonner. Donc il n’y aucune raison d’insister sur la chronologie par rapport aux autres étapes et outils du travail historien. Elle en est constitutive, mais elle n’en est qu’un élément.

Alors pourquoi ces attaques contre le soi-disant abandon de la chronologie dans les programmes scolaires contemporains ? Ces attaques, d’abord, sont mensongères. Tous les programmes d’histoire, pour les raisons évoquées ci-dessus, prennent en compte la chronologie, y compris dans leur intitulé, par ailleurs le déroulé d’ensemble du collège de la 6e à la 3e est globalement chronologique, de l’Antiquité aux temps contemporains. Enfin, surtout, c’est la nature même d’un cours d’histoire que de situer les éléments dans le temps : tous les professeurs d’histoire savent faire mesurer les évolutions, souligner les tournants, les moments phares, les dates qui marquent des inflexions, même quand le point de départ est un thème général.

En réalité, dans notre contexte contemporain, attaquer l’abandon de la chronologie, c’est souvent dire autre chose : c’est d’abord défendre une histoire politique, une histoire événementielle qui fait se succéder les étapes, au détriment de l’histoire économique, de l’histoire des groupes sociaux, des mouvements de fond, c’est-à-dire une histoire souvent plus lente, où les ruptures et les dates sont moins tranchées. C’est encore privilégier une histoire-catéchisme où l’on apprend des successions de faits, voire de hauts et beaux faits, au détriment de l’intelligibilité d’ensemble. Cela masque souvent, encore, la défense d’une histoire identitaire qui met en avant le grand récit de l’histoire de France, ce qu’il convient maintenant d’analyser.

L’histoire et l’identité


Alain Finkielkraut : « Les nouveaux programmes ne se préoccupent absolument pas de faire aimer la France », Le Figaro, 12 mai 2015.

Jean Sévilla : « En fait, pour apprendre correctement aux enfants la totalité de notre histoire, avec ses pages de gloire et pas seulement ses heures sombres, il faut aimer notre passé », Le Figaro Magazine, 15 mai 2015.

Pascal Bruckner : « On peut également s’étonner du choix de privilégier l’enseignement de l’islam par rapport à celui des Lumières ou du christianisme médiéval. A mon sens il ne s’agit pas d’un choix arbitraire, mais idéologique. Il y a sans doute ici une volonté d’ouverture à l’égard de l’islam, un souci de plaire aux nouveaux arrivants en supprimant tout ce qui peut les heurter (...) on prive les Français de leur histoire », Le Figaro, 25 avril 2015

François Hollande : « On ne feuillette pas l’Histoire en choisissant ses pages ; on la lit dans un ordre qui construit le récit national, dans un ordre qui donne aussi un sens pour ce que nous avons à faire aujourd’hui. Ce récit national est une ouverture au monde parce que la France, c’est une ouverture au monde », Discours du 8 mai 2015.

Bruno Le Maire : « Le rôle de l’histoire au collège, c’est de faire comprendre à chaque élève qu’il appartient à une nation dont il peut être fier. Oui, je reprends le mot de roman national. Il ne peut y avoir de nation ni de destin commun sans connaissance de ce roman. Il ne peut pas y avoir d’intégration sans partage de mémoire », Libération, 16-17 mai 2015.

Manuel Valls : « L’Histoire (...) ne doit pas être l’enseignement d’une "culpabilité nationale", mais une source de cohésion, de fierté, et aussi de vigilance en tirant les enseignements lucides du passé », Libération, 18 mai 2015.

Pierre Nora : « Je proposerais une orientation claire : expliquer ce que la France a apporté à l’Europe et au monde et, inversement, ce qu’elle a reçu de l’Europe et du monde. Le cadre chronologique pourrait reprendre les identités françaises successives : féodale, royale, monarchique, révolutionnaire, nationale, républicaine, et aujourd’hui démocratique », Le Journal du Dimanche, 3 mai 2015

Jean Sévillia « On n’ose pas parler des grands hommes qui ont agi sur leurs temps, eux aussi absents des programmes depuis des décennies, au prétexte de faire de l’histoire sociale et thématique, une histoire pour qui le mot "héros" semble inconvenant », Le Figaro Magazine, 15 mai 2015.




On le voit d’emblée à la lecture de ces propos récents, avec leurs différences, la défense de "la chronologie" "abandonnée" marche souvent de concert avec une conception de l’histoire nationale normative. Qu’est-ce à dire ? Dans cette vision du monde, l’histoire n’est d’abord plus une discipline savante et ouverte mais un Ministère émotionnel et identitaire. Elle doit produire de l’amour et de la fierté, de l’amour pour la nation et son histoire, comme il y a un siècle sous la plume d’Ernest Lavisse. Elle devient un récit figé qui permet avant tout de l’adhésion et de l’affection. Mais pour aimer, pour être fier, il faut avoir un objet d’identification bien défini, pour adhérer, il faut savoir à quoi. Cette histoire est par conséquent unique, il y aurait donc une histoire de France, « leur histoire » (Bruckner), « le récit national » (Hollande), « le roman national » (Le Maire) qu’il suffirait de dérouler pour satisfaire tout ancrage identitaire. Cette histoire consiste donc en "identité (s)" successives qui se suivent dans une continuité presque parfaite pour former une France toujours déjà-là (Nora), qu’il faut évaluer (balance positif/négatif des apports). Ou alors, elle doit valoriser les héros, les grands hommes, les belles pages, le récit national version rose. Ici se confond à la fois l’histoire comme norme, contradiction même, et l’histoire comme épopée, bien loin de l’état des réflexions et travaux d’aujourd’hui. L’histoire, une épopée normative, triste programme.

Or justement toutes les histoires sont feuilletées, faites de différents mouvements qui n’ont pas tous la même vitesse et qui ne peuvent tenir dans un seul récit, aussi bien ficelé soit-il.  Il n’y pas d’  "identité nationale", pas plus que simplement féodale ou républicaine, parce les identités sont des bricolages que chacun opère différemment selon les époques et selon les situations sociales et politiques. Qui décréterait d’ailleurs quelle serait la « bonne » identité ? Est-ce une somme de modules, comme des legos, avec le Christianisme, le Fromage et la Révolution française, mais lequel/laquelle, à vrai dire ? Une check-list comme dans les listes de vêtements à préparer pour les colonies de vacances ? On voit bien combien cette idée « identitaire » ne peut pas tenir à qui fait de l’histoire sérieusement. L’histoire des immigrants des différentes générations, qui deviennent des français, est d’emblée multiple. Elle tient à la France mais à leur pays d’origine aussi, aux pays traversés parfois. Les histoires du mouvement ouvrier, des femmes, des régions, pour faire schématique, ne sont pas forcément réductibles à un ensemble unique, dans une grande marche du récit. Elles ont aussi leurs temporalités propres, parfois nommées « contre-culture », parfois « résistances », parfois encore « discours cachés ». C’est pour cela qu’il n’y a pas, contrairement aux propos du Président de la République, un « ordre » unique de l’histoire. C’est pour cela aussi qu’il n’y a pas de « sens » de l’histoire univoque, facile à déterminer. D’ailleurs les historiens ne sont pas même toujours capables de parfaitement restituer un événement : il y a même des choses que l’on ignore pour des périodes assez récentes, comme ces minutes manquantes sur ce que se sont dit Raymond Poincaré président de la République et le Tsar Nicolas II, les autorités russes à Saint-Pétersbourg en juillet 1914, échange pourtant crucial sur la marche à la guerre, échange crucial pour interpréter les origines de la guerre. Alors quel récit donner ? Celui de Poincaré belliciste ? de Poincaré modérateur ? De Poincaré joueur ? de Poincaré attentiste ? Les historiens en débattent encore, presque à chaque publication sur le sujet. Et il faudrait donner un grand et unique récit de chaque chose aux élèves ? C’est là à la fois l’opposé de l’histoire comme discipline savante et l’opposé de l’histoire comme espace de formation.

L’histoire en tant que discipline et enseignement n’est ni un animal de compagnie que l’on adopte, ni une charte à laquelle on prête serment, ni un parti politique, ni un Ministère de l’Identité. Elle est, à vrai dire, à l’opposé de tout cela.

L’histoire comme culpabilité ?


Pierre Nora : « Ces programmes portent à l’évidence la marque de l’époque : une forme de culpabilité nationale qui fait la part belle à l’islam, aux traites négrières, à l’esclavage et qui tend à réinterpréter l’ensemble du développement de l’Occident et de la France à travers le prisme du colonialisme et de ses crimes », Le Journal du Dimanche, 3 mai 2015.

Pascal Bruckner : « On reproduit aujourd’hui la même logique de repentance agressive en niant les fondements de notre nation. Ses fondements catholiques, mais aussi ses fondements républicains nés de l’idéal des Lumières. J’y vois une tentative délibérée d’amputation des traditions nationales », Le Figaro, 25 avril 2015.

Jean Sévillia et Patrice Gueniffey : « Concernant une autre période de l’Histoire, les critiques se sont étonnés que les traites négrières, page honteuse de l’Occident, mais dont le rôle historique n’a pas été central, soient abordées dans un module obligatoire (qu’en est-il, à ce propos, de la traite interafricaine et de la traite musulmane ?), tandis que l’examen de la Réforme ou des Lumières, qui sont au cœur de notre histoire, sont abandonnées au choix de l’enseignant » « Les thèmes qui entrent en résonance avec les préoccupations actuelles, affirmait Patrice Gueniffey, le 27 avril, au site Figaro Vox, obtiennent une place disproportionnée, mais en vérité il s’agit plutôt de morale que d’histoire.» « Une nouvelle étape de la décomposition des programmes d’histoire engagée depuis une dizaine d’années » : ainsi Gueniffey, spécialiste de la Révolution et de l’Empire, qualifie-t-il la réforme Vallaud-Belkacem, Le Figaro Magazine, 15 mai 2015.
 
Jean-Christian Petitfils : « Ce programme agit comme un désherbant. Il s’agit d’éradiquer les trois grandes racines de l’histoire de France : la chrétienté médiévale, l’humanisme de la Renaissance et les Lumières. Il faut tuer Saint Louis, Rabelais et Voltaire pour déconstruire notre passé. Tout cela pour satisfaire une vision moraliste et communautariste de l’Histoire, reflétant le pluralisme culturel actuel qui favorise l’étude de l’islam au détriment de notre héritage chrétien – les élèves en sauront plus sur la grande mosquée des Omeyyades que sur la cathédrale de Reims -, l’étude de l’esclavage, de la condition féminine. C’est une vision bobo de l’histoire de France qui évacue les guerres et tout le tragique pour se focaliser sur l’anticolonialisme permanent et la repentance généralisée. », Le Figaro Magazine, 15 mai 2015.
 
Alain Finkielkraut : « Il ne s’agit pas simplement d’imposer l’étude de l’islam, mais de lutter contre "l’islamophobie", à travers une présentation embellissante de la religion et de la civilisation musulmanes. Convaincus, avec Emmanuel Todd, que Mahomet est "le personnage central d’un groupe faible et discriminé" et que le vivre-ensemble passe par le redressement de l’image de ce groupe dans l’esprit des autres Français, nos gouvernants proposent, en guise de formation, un endoctrinement aussi précoce que possible des élèves. On ne veut plus les instruire, mais les édifier afin de les rendre meilleurs. Le reste – l’essor des villes, l’éducation au Moyen Âge ou la pensée humaniste – est facultatif », Le Figaro, 12 mai 2015.

Bruno Le Maire : « Je condamne cette tendance à aller gratter les plaies de l’histoire de France. On peut regarder en face son histoire (...) sans céder à cette obsession maladive. Pourquoi mettre en avant la traite négrière et la colonisation et rendre facultatives les Lumières ? », Libération 16/17 mai 2015.

 Luc Ferry : « une culture de la haine de l’Europe et de la repentance à tous les étages », Le Figaro, 14 mai 2015.
 
Les tenants évoqués de l’histoire comme "roman national" pour fabriquer leur récit doivent pratiquer une opération d’opposition binaire. Opposer les "pages de gloire" et les "pages sombres" comme les traites négrières, les colonisation, la participation au Génocide des Juifs. Intéressante opération historique qui transforme des événements cruciaux pour l’histoire de l’humanité en "pages sombres", "plaies" et leur étude en "repentance", "culpabilité". Redressons rapidement cette torsion en trois points.

1)    Ces questions sont d’abord et avant tout des objets d’histoire centraux. En ce sens, il est normal et sans incidence particulière qu’ils figurent en bonne place dans les programmes, comme bien d’autres courants et mouvements de leur importance.

2)    Par ailleurs, la violence inscrite, avec de grandes différences et variations, dans ces événements, n’est pas, pour un historien, pour un programme d’histoire, une affaire de "communauté" demandant "repentance" mais permet de poser des questions à valeur universelle et civique, a minima sur les discriminations, les exclusions et les oppressions. N’est-ce pas là un usage civique élémentaire du cours d’histoire ?

3)    Enfin, par définition même, un professeur d’histoire, à quelque niveau que ce soit, traite les questions "à froid", avec une distance – qu’il peut bien sûr faire varier selon son savoir et ses choix – et un travail critique propre à son métier. Les classes d’histoire sont donc bien un des endroits les plus adaptés pour présenter et discuter d’enjeux de mémoires brûlants ou délicats en échappant à l’emballement des médias, des réseaux et de l’actualité la plus éphémère. Comment ceux qui demandent justement que ces questions ne soient pas excessivement discutées peuvent-ils en même temps s’indigner que l’École se propose de les expliciter en se fondant sur l’état des savoirs ?
 
On comprend donc qu’il n’y a aucune vertu éducative ou civique dans les indignations plus ou moins feintes rassemblées en début de paragraphe. Il s’agit avant tout d’une offensive idéologique visant à définir une identité nationale fondée sur une histoire mythifiée. Cette offensive s’alimente, on le voit dans les commentaires des projets de programme d’histoire à une forme d’islamophobie éducative. Étudier l’Islam en priorité dans un thème – et un seul – parmi trois autres (c’est la formulation actuelle des programmes) deviendrait un agenda politique préoccupé avant tout par le présent. Or l’Islam médiéval ne pourra représenter grosso modo compte tenu des habitudes d’enseignement (qui nécessite des mises en perspective), au mieux qu’un quart du programme d’histoire de 5e, oui au mieux, sans doute moins en pratique au final. Faut-il rappeler que la naissance, le développement de l’Islam puis les conquêtes musulmanes qui s’étendent de l’Asie centrale au sud de l’Europe sont un phénomène, non seulement massif à l’époque même, mais aux conséquences colossales pour l’ensemble des régions impliquées. Sans même évoquer l’intérêt dans le contexte contemporain de mieux connaître sur des fondements de savoir l’Islam historique. Rien que de bien normal donc, que de lui consacrer une place importante dans les programmes, même si à l’évidence, il est légitime de discuter le détail des articulations d’un thème à l’autre.

On comprend mal, dès lors, en quoi traiter de questions aussi amples que celles évoquées, ait la moindre chose à voir avec un "endoctrinement" ou même une "disparition" de "traditions" ou de "racines". L’histoire n’est pas le service des parcs et jardins chargé d’entretenir un parterre de végétaux, leurs racines, au choix des agronomes. Ce sont ceux qui parlent ainsi qui politisent à outrance des sujets historiques en projetant leurs angoisses ou fantasmes identitaires du présent.

Il convient donc, comme historien, comme citoyen soucieux de défendre un espace public critique, de s’opposer pied à pied à ces discours identitaires. Il faut en premier lieu mettre à jour les opérations auxquelles ils procèdent. La première est la naturalisation. Le roman national serait un récit naturel du passé. Or c’est explicitement un récit politique et idéologique avant même de se porter sur le passé. La seconde opération est la binarisation. Il s’agit d’opposer des pages glorieuses à des pages sombres, ces dernières soi-disant promues par une forme d’anti-france. Or l’histoire n’est ni normative, ni simpliste pour accepter une opération aussi aberrante. Il y a enfin la dernière opération qui subsume l’ensemble, qui est une opération de production identitaire. L’histoire, conçue comme un récit unique, est congelée pour servir de kit identitaire. Le travail consiste dès lors à démonter ces opérations, leurs logiques et leurs alliés pour garder à l’histoire comme discipline les vertus d’un savoir émancipateur.
PAR : Nicolas Offenstadt
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