Allégrement

mis en ligne le 11 mars 2010
Il s’appelle Claude Allègre. Il a eu son heure de gloire comme ministre de l’Éducation nationale sous Jospin quand il a déclaré qu’il fallait « dégraisser le mammouth ». Comme son « camarade » Georges Frêche, c’est une grande gueule qui aime à pisser contre le vent. Et avec son dernier livre, L’Imposture climatique, c’est peu dire que ce géochimiste, à peu près autant qualifié en climatologie qu’un Pygmée en pêche au phoque, s’en prend plein les chaussures et le bas du pantalon !
Morceaux choisis ! Ce soi-disant scientifique, donc surarmé par nature d’une rigueur extrême, parle de Wester à propos de Peter Webster. De Tech. Ce nom n’existe pas. Il a confondu le nom de l’institution de M. Webster (Georgia Tech, diminutif de Georgia Institute of Technology) avec celui d’une personne. Il fait état d’une publication dans Science de novembre 2007 qui n’existe pas. Il définit le Giec comme le « Groupement international pour l’étude du climat » alors qu’il s’agit du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Il se réclame d’un Denis Haucourt qui n’existe pas. Il confond Solanki avec Solansky. Il enrôle sous sa bannière Denis Hertmann, qui dément. Gerd Wendler, qui dément également… *
Bref, pour nier l’évidence de la relation entre l’activité humaine et la dégradation des conditions mêmes de la vie sur cette planète, monsieur le grand scientifique se pisse dessus d’approximations, de confusions et de mensonges.
Et c’est le moment que choisit la royale Ségolène pour prendre, dans Le Monde du 1er mars 2010, la défense de Bernard-Henry Lévy, cet éternel grand timonier de la dialectique qui ne cesse de nous expliquer en quoi il a eu raison d’avoir tort. Une bande de manants se serait moqué de ce phare de la pensée au motif que dans son dernier livre, il aurait tressé des lauriers à Botul, un philosophe qui n’a eu d’existence que canulardesque.
Claude, Ségolène, sans vouloir offenser le socialisme que vous prétendez représenter, vous allez finir par désespérer, non pas Billancourt, mais les bobos !
Pour la liste complète des bourdes, cf. Le Monde du 1er mars 2010.