Georges Cipriani libre, enfin !

mis en ligne le 15 avril 2010
Le 1er avril 2010, la cour d’appel a enfin accordé un régime de semi-liberté conditionnelle à Georges Cipriani.
Cette libération doit beaucoup à la campagne, initiée depuis quelques mois, pour l’élargissement des ex-membres d’Action directe encore emprisonnés. Même s’il devra, dans les premiers temps, retourner dormir en cellule, Georges Cipriani pourra enfin respirer, en journée, à l’air libre. Et celles et ceux qui ont tant fait, depuis de longues années, pour hâter cette sortie trop tardive, seront là, à ses côtés, pour continuer à lui apporter le soutien nécessaire et l’aider à reprendre pied dans cette société où la conquête de la liberté reste un combat de tous les instants. Cette fraternité, que nous partageons, vaut infiniment plus que les conditions draconiennes dont la libération des « longues peines » est habituellement assortie. Chose que l’État, évidemment, ne saurait comprendre.
Notre regard reste tourné vers la prison de Fresnes, où Jean-Marc Rouillan suit actuellement un « stage d’observation », en vue de l’évaluation de sa « dangerosité », avant une nouvelle demande de libération conditionnelle. Celle-ci est plus que jamais nécessaire car, outre le fait que rien ne justifie son maintien en détention, Rouillan est atteint de la maladie d’Erdheim-Chester, pathologie grave et évolutive. La prison n’étant pas un lieu de soins, mais une antichambre de la mort sociale – quand ce n’est pas la mort tout court –, le dernier prisonnier d’AD, qui y a passé plus de vingt-trois ans, doit sortir au plus vite. La campagne de soutien continue !
Nathalie Ménigon, Max Frérot et Régis Schleicher bénéficient tous, aujourd’hui, d’un régime de semi-liberté.