Russie : police contre mineurs

Les résidents de Mejdouretchensk de la région de Kemerovo, où la mine Raspadskaya a explosé, après plusieurs manifestations dans le centre-ville, ont bloqué la voie ferrée. Environ 200 personnes ont participé à ce rassemblement. Ils ont protesté contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail. Certains ont demandé que le Premier ministre Vladimir Poutine vienne les voir.
Après l’échec du maire à persuader les manifestants de quitter les rails, la police anti-émeute (ou les Omon, les forces de police spéciales) est arrivée sur la scène d’émeute…
Les Omon ont été violents, quelques dizaines de personnes ont été traînées par les bras et les jambes. Des hommes ont mis le feu à des buissons et des boîtes ramenés sur la voie ferrée. Les trains des deux côtés se sont arrêtés.
Le maire Sergueï Chtcherbakov est sorti deux fois voir les manifestants. Selon le correspondant, la conversation de vingt minutes avec le maire a été tendue. Il a assuré que lendemain viendrait le gouverneur de la ville, qui tenterait de résoudre les problèmes des mineurs. Selon Chtcherbakov, le directeur de la Raspadskaya devait également venir à la réunion. Suite à la conversation avec le maire, certaines personnes ont quitté les voies. Il en est resté environ 150 à 500 selon les sources.
Selon le correspondant de Life News, les manifestants ont voulu voir le directeur de la Raspadskaya, Gennady Kozovoy, pour lui demander un rapport sur les mesures de sécurité à la mine.
Selon les manifestants, l’explosion et la plupart des victimes ont été causées par un déni des règles fondamentales de sécurité de la part de l’administration, par le manque d’équipement, par le dysfonctionnement de nombreux sauveteurs qui peuvent, à un moment critique, sauver la vie des travailleurs.
Comme Ukranews l’a signalé, la nuit du 9 mai, dans la mine Raspadskaya, deux explosions se sont produites à plusieurs heures d’intervalle. La seconde a été plus forte que la première. La cause de l’explosion dans la mine a été une libération soudaine de méthane. La tragédie a coûté la vie à 66 personnes (selon certaines sources, au moins 150 personnes sont mortes, NdT).
Dans la région de Kemerovo, le 15 mai est jour de deuil. Beaucoup se demandent pourquoi le deuil n’est pas respecté partout en Russie comme cela a été fait dans le cas de l’incendie du club Cheval boiteux ou du crash de l’avion de Lech Kaczynski.

Traduction : Natalia