Sans

mis en ligne le 9 décembre 2004

À la petite semaine

Sans Diana, le peuple n'a plus de princesse. Sans Teresa, les pauvres n'ont plus de mère. Sans Mobutu, la France n'a (presque) plus d'Afrique.

Sans pape, la jeunesse mondiale n'a plus de repères, pas de morale. Sans Leonardo, le PSG n'a plus de meneur de jeu. Sans pittbulls, les crétins sécuritaires se sentent menacés.

Sans ouverture du capital, plus d'avions dimanche à Orly, plus d'abonnés aux numéros que vous avez demandés.

Sans PS et sans PC, plus d'ouvriers représentés au sommet. Sans Notat, sans Blondel, sans Viannet, plus de défense de nos intérêts.

Sans la gauche, sans les Verts, sans Voynet, les lois Pasqua-Debré étaient vraiment à dégueuler. Sans Chevènement, les charters à venir ne seraient pas organisés par une police de progrès, dans le respect de l'être humain et de sa dignité.

Sans enseignants trop absents, nous verrions des enfants épanouis dans une école allègre et dégraissée.

Sans immigrés dévorant le caviar des Français et pillant le trésor des caisses de sécurité, le travail pour tous ce serait la santé retrouvée...

Sans ce fatras d'imbéciles illusions, de certitudes bêtes à pleurer, de nécessaires boucs émissaires, peut-être pourrions-nous compter enfin sur nous-mêmes et marcher un peu tout seuls, sans béquilles inutiles.