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Nouvelles internationales
par Ramon pino le 4 octobre 2018

Expulsions - inculpations

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La crise financière de ces dix dernières années a fait trembler l’économie de marché. Trembler seulement. En Espagne elle s’est accompagnée d’une crise immobilière sans précédent. Les autorités claironnent maintenant que le pays est en train de sortir de la crise. La sortie de crise ? C’est quand les riches sont devenus plus riches et les pauvres sont devenus plus pauvres. Et rien de tel que le Code pénal pour mettre au pas celles et ceux qui ne se résignent pas à ne pas avoir de logement ou d’électricité. Même si certains juges tâchent de ne pas criminaliser ces familles désespérées, tant que les lois privilégient la propriété privée aux dépens des droits de l’homme, les problèmes vont s’aggraver.
Le texte qui suit est paru sur le site du journal Público et résume la situation actuelle en Espagne :

« Criminalisation de la pauvreté ? 117 454 familles ont été inculpées de 2009 à 2017 pour occupation illicite de logement, c’est-à-dire pour vivre dans des squats après avoir été expulsées de leur ancien domicile. Dans le même temps 20 425 sont en procès pour s’être connectées illégalement au réseau électrique.
Ceci révèle une augmentation notable du nombre des poursuites judiciaires engagées pour des situations de pauvreté dues à la crise (de ces dix dernières années), et qui continuent à la cadence de 32 par jour pour les deux types de délits, et qui figurent dans les rapports de Évolution Qualitative de la Criminalité (annales du Ministère Général de l’État), dont plusieurs publications rattachent explicitement cette augmentation à « la situation économique actuelle » ou à « la situation de difficultés économiques que l’on traverse ». Le Ministère public attribue ce type d’infractions pénales à la nécessité de ces familles.
Les rapports indiquent que les cas d’occupation illicites de logements ont dépassé le nombre de 10 000 à partir de 2011 pour atteindre leur maximum historique en 2014 avec 24 164 cas, et diminuer ensuite de manière conséquente à partir de 2016. Malgré cette baisse les chiffres de l’année dernière (9117 soit 185 cas par semaine) continuent d’être plus élevés que durant les premières années de la crise. »


Cet article de Público tempère donc (et de quelle manière !) l’autosatisfaction de la classe dominante. L’Espagne va mieux ? Pas les Espagnols en tout cas.

Ramón Pino
PAR : Ramon pino
groupe Salvador Segui
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