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Religions et autres mythes
par Biscotte le 2 janvier 2019

« En vérité, je vous le mentis » ou l’évangile selon Pinocchio

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Il y a environ 2800 ans, du côté de Rome apparaissait un calendrier lunaire qui débutait au printemps. C’était le moment où les cohortes romaines sortaient de leur hibernation et songeaient à aller gaiement découper du barbare. L’année commençait donc au mois dédié au dieu romain de la guerre, Mars. « Le soleil a rendez-vous avec la lune, mais la lune n’est pas là et le soleil l’attend », il fallait ajouter des jours à ce calendrier lunaire pour égaler l’année solaire. Bref un calendrier pas franchement au point. Pendant ce temps, les Egyptiens passaient du même type de calendrier à un nouveau, solaire, de 365 jours, 12 mois, avec comme repères les deux équinoxes et les deux solstices.
Jules César avait un penchant certain pour L’Égypte. En 46 avant l’autre JC, il alla donc se faire conseiller par un astronome, Sosigène d’Alexandrie, ce qui déboucha sur la création du calendrier julien : 365 jours, 12 mois et une année bissextile tous les 4 ans. On connait…
L’adoption du calendrier julien à la place du calendrier romain républicain vit également le début de l’année fixé au 1er janvier (date d’élection des Consuls de Rome).

En vérité, je vous le dis, on arrive tout doucement à la grande magouille…

Revenons au printemps et parlons du coucou… Le coucou gris (Cuculus canorus) est un charmant volatile dont le sport favori est le parasitisme de couvée. Il s’agit pour la femelle coucou d’aller pondre dans le nid d’un autre passereau, de gober en passant un des œufs du nid - histoire que personne ne se rende compte de la supercherie – et de se sauver à l’autre bout du monde en laissant ainsi sa progéniture se débrouiller toute seule.
On n’est pas loin de cet autre volatile venu – selon la mythologie chrétienne - annoncer à une jeune juive qu’un triangle avec un œil dedans l’avait choisie comme mère porteuse…

Une fois né, JC (notre Jeune Coucou) se dépêche de faire le ménage en virant tous les autres œufs car il est dit qu’il doit être unique pour pouvoir becter à l’aise.

Revenons aux chrétiens… En se convertissant, l’empereur romain Constantin accepte de ne plus être considéré comme un dieu (privilège des empereurs romains) et renonce aux persécutions contre ses nouveaux coreligionnaires. En 313, est promulgué l’édit de Milan qui accorde à chacun le droit « d’adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel ». Est accordée également la liberté de culte à toutes les religions. Avec, bien sûr, une légère préférence pour le christianisme, religion de l’empereur…
Manque de chance, à la même époque, à Rome, un autre dieu avait le vent en poupe. Mithra - divinité indo-iranienne - avait de très nombreux adeptes, principalement auprès des soldats romains. L’empereur Aurélien, en 274 avait officialisé cette religion. Et puis comme un empereur, ça ose tout, il alla jusqu’à fixer un jour pour faire la fête en l’honneur de ce dieu, le 25 décembre qui est, selon le calendrier julien, le jour du solstice d’hiver…
Nous voilà donc avec Constantin le converti, l’édit de Milan et ce foutu Mithra qui venait marcher sur les platebandes chrétiennes.

Le Jeune Coucou n’aime pas la concurrence et expulse tout ce qui peut le gêner…





« Un clou chasse l’autre », les curetons-chefs choisissent à leur tour le 25 décembre pour instaurer une toute nouvelle fête : celle de la naissance du môme né par mère porteuse en Judée, selon la mythologie chrétienne. Avec l’appui de l’empereur chrétien Constantin, les latins chrétiens purent virer Mithra du calendrier… Fin de l’acte un.

Coucou, les revoilà ! Le choix du 25 décembre présente un autre intérêt. Celui d’être situé 7 jours avant le 1er janvier, début de l’année julienne (élection des consuls à Rome).
Pourquoi s’intéresser à ces 7 jours ? Tout simplement parce que 7 jours après leur naissance, les petits garçons juifs devaient subir leur circoncision. En Judée, le môme né d’une mère porteuse, selon la mythologie chrétienne, un 25 décembre, devait donc être circoncis le 1er janvier suivant.

Force du symbole, le 1er janvier, jour où - selon la mythologie chrétienne - il fut appelé Jésus, devint le premier jour de l’ère chrétienne. Avant, tout le temps passé depuis le big bang n’avait qu’une valeur négative. Le môme juif né d’une mère porteuse – selon la mythologie chrétienne, je sais, je me répète – est donc né 7 jours avant JC, soit 7 jours avant l’ère chrétienne…
Naturellement, L’Église met la main sur le premier janvier qui devient la fête "de la Circoncision et du Saint-Prépuce de Notre Seigneur" ceci en 352 sous l’autorité du pape Libère. Drôle de nom pour un pape… Fin de l’acte deux.

Le souci pour de nombreux chrétiens antisémites était le rappel - avec cette référence à la circoncision - de l’origine du fruit de la fécondation « in vitraux » d’une femme juive.
Arrive Paul VI et Vatican II, la déclaration Nostra Aetate sur les relations de l’Eglise Catholique avec les religions non chrétiennes. Après des siècles d’antijudaïsme présent jusque dans le bourrage de crâne des mômes condamnés au catéchisme ou dans le sermon des ensoutanés ; la déclaration récuse toute responsabilité du peuple juif en tant que tel dans la mort du Christ et condamne les persécutions antisémites.
5 ans après ce texte d’ouverture, c’est en 1970 que l’Église Catholique - toujours avec Paul VI – débaptise le premier janvier. La fête « de la Circoncision et du Saint-Prépuce de Notre Seigneur » qui est une reconnaissance de l’origine juive du christianisme devient la fête de " sainte Marie mère de Dieu". Les cathos n’ont plus rien contre le peuple juif mais faut pas exagérer…

2000 ans de falsifications, d’escamotages, d’illusions, de manipulations mentales, de messes basses pour que la secte devienne cette multinationale du coaching sociétal. 2000 ans de complots, d’alliances avec les tyrans, de tractations, de procès, de massacres, de menaces pour asservir les individus et les consciences.

Et nous dans tout ça ? Eh bien, continuons inlassablement à lutter contre toutes les religions. Expliquons inlassablement que ces structures hiérarchisées n’ont qu’un but, le pouvoir terrestre par l’asservissement et la tromperie.
« Si tu me trompes une fois, la honte sur toi. Si tu me trompes une deuxième fois, la honte sur moi. »
PAR : Biscotte
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1

le 6 janvier 2019 14:01:56 par Pierre

Ouaip. Bel essai littéraire, mais aujourd’hui en Europe, la religion c’est pas grand chose. Elle ne vire rien du tout. Ce sont les hommes qui l’utilisent comme prétexte. Si Mahomet a dit "soumets-toi", Jésus a dit "choisit". Et ce dernier a mis le monde romain et juif dans un sacré bazar! Belle critique pacifiste du pouvoir! ... Je suis d’ac’ avec Malraux...

2

le 6 janvier 2019 14:02:32 par Pierre

choisis, pardon

3

le 7 janvier 2019 00:36:14 par Biscotte

à Pierre : tu écris " la religion c’est pas grand chose. Elle ne vire rien du tout. Ce sont les hommes qui l’utilisent comme prétexte."
Je te rappelle que la religion est une création humaine.
Sans revenir à l’origine du mot, les cathos selon leur degré de bondieuserie" ont trois versions : les jeunes cathos dynamiques genre "Témoignage chrétien" diraient que ça vient de religare "relier" ce qui relie les croyants entre eux, style "lien social". les "un peu plus imbibé.e.s d’eau bénite" utiliseraient la même étymologie pour dire que c’est "ce qui relie à dieu et à lui seul". Pour les accros diraient que ce mot viendrait de relegere "relire" qui signifierait "une relecture perpétuelle de dieu, des rites. Relecture pour contrôler si tout a été bien fait.
Tout ça pour dire que la, les religions, créées par des humains, ont toujours été le prétexte d’embrouilles pour manipuler mentalement les croyant.e.s.
Et qu’en pense le triangle avec un œil dedans ? Je demanderai au Père-Noël...