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Luttes syndicales
par Groupes de la FA le 5 février 2023

Quelques échos de la 2e journée de mobilisation contre la casse des retraites

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Comme pour la première journée de mobilisation, quelques échos de quelques rassemblements...





Paris. Énormément de monde. Tous les âges.
On pouvait voir des files compactes arriver à pied depuis le pont d’Austerlitz, et la même chose de toutes les rues et avenues convergeant vers la place. Ça a duré sur ce mode pendant une bonne heure après 14h, l’heure annoncée du départ. Et toujours les flics assez discrets à part la soixantaine de voltigeurs passés devant chez moi vers midi en pétaradant.
Toujours beaucoup de pancartes créatives, c’est un bon signe d’engagement. Certaines ont essaimé depuis la première manif. Une qui s’est déclinée en deux modes (peut-être selon l’épaisseur de la future pension) « Metro-Boulot-Tombeau » pour les uns et



« Metro-Boulot-Caveau » pour les autres.
Et le « Non » qui atteint un sommet de concision !




Patrick. 1Div Paris.




Je ne contredirai pas Patrick, beaucoup plus de monde: 280.000 manifestants selon les syndicats et 127.200 selon la police et des centaines de camions de gendarmes et de CRS dans les rues alentour.



Des contrôles incessants.
Beaucoup de lycéens et d’étudiants. Trop de pompiers.




Peu de CNT. La FA disséminée mais présente.
A la prochaine
Céline. Groupe Louise Michel.

Manifestations dans 5 villes du Loiret contre le projet de loi de réforme des retraites : Orléans, Montargis, Beaugency, Gien, Pithiviers. Le groupe Gaston Couté a défilé à Montargis, on n’était pas loin de 3.000 personnes le 19 janvier et ce matin nous dépassions largement ce nombre selon les journalistes présent.e.s. Voilà pour la quantité, du jamais vu depuis 1995. Pour ce qui est de la qualité, des aspects inédits également : un plus large panel de syndicats avec leurs banderoles puisqu’ici on voit toujours les syndicats de lutte, Sud, la CGT et les enseignants SNES FSU, mais jamais ou très rarement FO et CFDT.



Pour ce qui concerne les organisations politiques, comme d’habitude à Montargis PCF, LFI, écolos divers, et la FA !
Plus de diversité des manifestant.e.s, et en particulier grande participation absolument inédite du privé en grève, travailleurs.ses d’Hutchinson (Chalette sur Loing) et de Sanofi Chimie (Amilly). Tous les âges. Pas mal de gens se déclarant apolitiques et manifestant pour la première fois qui nous disent être inquiets pour leurs enfants sur le sujet des retraites ou leurs parents, des personnes certes individualistes mais qui se sentent au moins enfin concernées par la dégradation de la situation dans leur pays. Et puis quelques anti Macron de droite, probablement des fachos puisque le député ici est RN, avec drapeau bleu blanc rouge portant la mention bien sexiste "Macron arrête de nous prendre pour des cons" et enfin quelques huluberlus drapés dans un drapeau bleu blanc rouge surmonté d’un fanion jaune. Heureusement j’ai vu une super pancarte artisanale en carton qui disait : "Fâchés mais pas fachos !" Et il y a eu des personnes qui se sont approchées pour poser des questions sur notre drapeau, qu’est-ce que l’anarchisme, est-ce une solution ? très belle discussion. Ajoutons pour l’anecdote, la fliquette en uniforme qui criait dans la manif : "On ne lâche rien !"
Certains dans le groupe estiment que c’était tout de même une manifestation traîne-savates de plus (mais je dirais, avec plus de savates !), et qu’il y manquait la colère. Il est vrai que c’est frappant, d’autres y voient moins un manque de détermination qu’un signe de défaitisme.
Monica pour le Groupe Gaston Couté


Sur La Roche sur Yon (85), entre 18 000 et 20 000 manifestant·es (pas vu depuis si longtemps).
Presque le double du 19 (entre 8 000 et 10 000).
Moins d’Unsa et de Cfdt mais plus de Solidaires et de libertaires.
Pas des masses de jeunes lycéen·nes ou étudiant·es.
Un très beau cortège anticapitaliste en tête de cortège : Solidaires, Conf’ puis libertaires.
Un cortège libertaire bien étoffé pour le 85 avec différentes orgas et individu·es : FA groupe Henri Labo-rit, AFA-La Roche Banlieue, Causeries Populaires, Bast’Yon de Résistance.
Et des nouvelles têtes motivées, plus des anciennes retrouvées.
Entre 40 et 50 personnes dans le cortège libertaire. De beaux slogans pêchus scandés tout le long de la manif. Des chants. Beaucoup de collage.




Une courte présence d’un drapeau FA en banderole de tête (la CFDT a boudé mais s’est faite rembarrer comme il se doit).
Et de belles photos.






Fab. Groupe Henri-Laborit


Le matin, environ 11.000 manifestants à Alès (42.000 habitants) soit au moins 1.000 de plus que le 19. Pas plus d’écho, le groupe d’Aubenas vaquant à d’autres occupations. Toujours le matin mais plus au nord, 3.000 à Privas (la préfecture aux 10.000 habitants), c’était déjà impensable le 19 et c’est encore mieux ce 31. La ville de Dussopt (Annonay, 18.000 habitants) passe de 5.000 à… 8.500.
Les drapeaux noirs étaient de sortie à Aubenas (17.000 habitants), deux seulement mais beaucoup de messages chaleureux autour de nous. Nous, c’était Gilles, individuel FA et moi pour le groupe d’Aubenas accompagné de mon jeune (79 ans) garde du corps Louis Arti.
Beaucoup de jeunes, de lycéens ultra motivés pour défendre leur futur. Réflexions entendue : "on va pas se contenter de défendre la planète si c’est pour bosser jusqu’au bout sans en profiter."
Côté syndicats, comme pour le 19. Suite à mon compte-rendu sur le ML en ligne, un militant de la CNT est venu m’annoncer qu’une réflexion était en cours pour qu’un véhicule sono "intersyndical" soit loué pour "accompagner" la voiture de la CGT.
Alors combien ? 9.500 pour une balade sur des axes désertés. À se demander si l’abandon des deux giratoires stratégiques avait été négocié sans surtout aller battre le pavé dans le centre-ville. À propos de pavé, une citation de Victor Hugo « Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête.”
Bernard. Groupe D’Aubenas

À Limoges (87), 38 000 manifestants contre le projet de loi de réforme des retraites (chiffres CGT) à comparer aux 28 000 manifestants du 19 janvier. Une très nette augmentation des opposants et ça se voyait : cortège plus important, durée de parcours allongée. Seule la police a dénombré 1 000 manifestants de moins ! N’importe quoi, à croire qu’ils ont peur et ils ont raison car il est notable que les esprits des manifestants se radicalisent. La colère monte.
Au-delà des syndicats et partis politiques habituels, beaucoup d’individuels et de retraités. Et, cette fois, les jeunes étaient enfin présents, très démonstratifs et motivés.
Côté libertaire, présence de deux drapeaux CNT et d’un drapeau FA accompagnés de quelques trop rares sympathisants.



Quelques personnes sont néanmoins venues discuter et s’informer. Il est donc important de rester visible et présent.
Continuons le combat les 7 et 11 février.
Yannick. Individuel 87

18 000 à Poitiers. Un cortège CNT avec camion et banderoles 100 à 200 personnes selon les moments. Sud éduc et une partie de la CNT sont allés dire à Alliance qu’ils étaient pas les bienvenus. La BAC les a exfiltrés. Sur le coup la CGC veut nous (la CNT. Ndlr) virer de l’intersyndicale :)
Cyrille. Liaison Poitiers

Très grosse manif à Besançon (14.500 selon la CGT), 2500 de plus que le 19 janvier. Outre les syndicats traditionnels, pas mal d’étudiants et de lycéens, quelques drapeaux noirs pas assez selon mon goût mais plus que le parti socialiste (deux). Pas vu de tracts, globalement manifestation sympa mais pas très pêchue.
Philippe. individuel FA Besançon

Le 31 janvier nous étions entre 9000, 10000 personnes à battre le pavé de Vannes, on peut dire que c’est une grosse mobilisation par rapport aux autres.
Trois personnes du groupe était présent-tes, des sympathisants-tes nous ont rejoints.
Ronan. Groupe René Lochu Vannes

Pour Bordeaux aussi une mobilisation en progression et un beau soleil jusqu’à la fin de la manifestation, la pluie fine est arrivée après, merci à elle !
C’est la place des Quinconces, la plus grande place d’Europe (12 hectares), qui a été choisie pour le départ de la manifestation. Un choix judicieux de l’intersyndicale tant le départ de la manifestation du 19 janvier avait été fastidieux, la densité des manifestants empêchant beaucoup de rejoindre leur cortège. Un choix judicieux aussi car il a permis à des vagues de manifestants d’arriver en groupes, certains ayant fait des pré-rassemblements intersyndicaux comme les postiers arrivés en manifestation à plus d’une centaine.
C’était une foule compacte qui s’élance vers les quais, avec un long trajet en boucle, la manifestation annoncée pour midi s’est terminée vers 14h30 pour la tête de la manifestation quand la fin de la manifestation en était à peine au tiers, la fin effective s’est étalée jusqu’à 16h30 -17h avec du monde qui restait encore autour des camions sono pour continuer à crier des slogans et chanter, voire danser ou pogoter. Une forte présence de jeunes, des cortèges jeunes et féministes très dynamiques.
A noter un cortège rouge et noir devant Les postiers en intersyndicale et Solidaires, avec CNT et UCL.
Au final, l’intersyndicale a annoncé une participation à 75 000 personnes, contre 60 000 le 19 janvier, la police annonce 16 500 manifestants contre 16 000 le 19 janvier (contrairement à mon précédent compte-rendu du 19 janvier où j’annonçais 16 500 pour la police). Ils devraient retourner apprendre à compter ! tant cette augmentation de 500 est ridicule
Et 1000 à 1200, le soir à Libourne, contre 500 personnes le 19 !
La mobilisation se prépare pour les 7 et 11 février, même si pour notre région, ce sera les congés scolaires
Philippe Arnaud. Cercle libertaire Jean-Barrué (FA33)

Nous étions 50.000 personnes sur Saint-Etienne nous avons distribué environ 300 tracts et sortie le dra-peau . La C N T était dispersé dans la manifestation. La police disait 10.000 personnes. Sur Roanne, 12.000 (pour la police 5.000 personnes).
Le Puy en Velay 12.000 et 5.000 manifestants selon la police. On comprend que niveau des mathéma-tiques de la police est très bas. Mais que fait l’éducation nationale ? Il faut vite rétablir les maths dans les écoles de police.
Sur la manifestation sur Saint-Etienne il y avait des slogans comme : « Je suis un gros con j’ai voté Ma-cron » « Métro boulot, tombeau » « Ma retraite, l ’antichambre de la mort. » « Les verts voient rouge » ou « les cocos sont verts » « 64, les pieds devant » « On ne veut pas mourir sur scène » « Pas envie de me faire torcher le cul à la pause-café » « Marre de tous ces menteur(es) et ces voleur(es) » « Profits+ hypo-crisie + mépris = ton quinquennat est fini »
Guy du groupe Nestor Makhno. Saint-Etienne

Ce 31 la mobilisation a été plus forte que celle 19. À Metz 16.000 personnes étaient présentes contre 13.000 le 19 janvier. Toute la Lorraine a débrayé, les très nombreux secteurs en grève, sont déterminés à ne pas se laisser faire contre ce gouvernement méprisant.
Comme lors du 19, le cortège rouge et noir était là et nous avons été encore plus nombreux et avons pu faire une animation encore plus ouf !




Des camarades ont sorti une banderole en solidarité au militant anarchiste écologiste tué par la police étasunienne à Atlanta lors de l’évacuation d’une ZAD.



Ils luttent contre la création d’un grand centre d’entraînement et de tests pour la police. Nous n’avons alors pas manqué de rappeler tous ensemble que la police tue et que réformer cette institution n’était pas possible.
De Metz à Atlanta solidarité contre les crimes policiers !
Durcissons la grève, amplifions la mobilisation et créons des espaces de lutte, d’entraide et d’organisation !




Toutes et tous en grève et dans la rue les 7 et 11 février car les patrons ne comprennent qu’une seul langage : grève, blocage et sabotage !




Groupe de Metz







PAR : Groupes de la FA
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