Le pire, c’est qu’il n’y a pas de quoi se réjouir... On aurait pu penser que le spectacle offert par le Grand Magic Circus politique et ses animaux attristants allait basculer vers un spectacle de rues en révolte, grève générale et licenciement massif sans indemnités des autoproclamés représentants du peuple souverain. À défaut de grand soir, c’est plutôt la nuit qui nous est tombée dessus.

Résumons : le gang du locataire du 55 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré se prend une gifle aux élections européennes. En bon chanoine de Latran, le chef du gang tend l’autre joue en dissolvant illico presto l’Assemblée nationale. Imparable, la deuxième baffe ! La valse des petits arrangements devait, au moins, disqualifier le parti des aveugles dont un borgne fut roi. Un peu à l’écart, certains, refusant tout accord pour un front républicain, ont quasiment fini derniers de la course au podium.

Grands enfants, les électeurs de gauche attendaient du Père Noël un nouveau ou une nouvelle locataire de gauche pour Matignon...

Résultat, nous nous retrouvons avec un représentant des perdants à la tête du gouvernement, nommé par l’apprenti sorcier élyséen, le même qui avait déclaré : « Face au Rassemblement national, l’heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour. »

Un premier ministre, collabo de l’occupant RN. Bien secondé par un ministre de l’intérieur adoubé par Philippe Le Jolis de Villiers de Saintignon, défenseur des racines chrétiennes de la France contre ces hordes d’immigrés pas très catholiques.

Alors, le régiment du vote utile, elle est où la victoire, l’avancée sociale annoncée, l’annulation des lois antisociales ?...

Pendant ce temps, les guerres continuent, Trump nous prépare un remake mais en pire, les catastrophes naturelles s’enchaînent, les éléments se déchainent...

Bref, bientôt Noël et ça sent le sapin.