éditorial du n° 1356
Dans le monde, la démocratie progresse : Bush, prototype de l'Américain converti à une secte religieuse, qui comme la mante du même nom avale ses partenaires, tente de remettre au goût du jour le vieux schéma des croisades, tâchant à promouvoir les intérêts des grandes familles américaines qui le commanditent. Tel un roi du Moyen Âge, il est persuadé tenir sa charge d'un dieu hypothétique, vengeur et vindicatif qui prédétermine le destin de chaque individu. Cela justifie à ses yeux les massacres en Irak ou en Palestine, qui sont censés faire progresser la civilisation. Son complice Ariel Sharon, élu du peuple israélien, continue sa carrière de terroriste nationaliste. Il massacre et assassine les palestiniens, qu'il veut enfermer dans un gigantesque camp de concentration dont il a déjà commencé de construire le mur et les miradors. En Algérie, Bouteflika, champion des libertés publiques, a été réélu avec une majorité imposante, tentant à nous démontrer qu'il avait raison de réprimer ses opposants, puisque s'apercevant de leurs erreurs, ils ont voté massivement pour lui. Qui aime bien, châtie bien ! En Birmanie, le parti qui a gagné les dernières élections il y a de ça quelques années va enfin pouvoir rouvrir un bureau, mais Aung San Suu Kyi, elle, reste toujours en résidence surveillée. En Estonie, le président destitué pour avoir piqué dans la caisse en collaboration avec la maffia russe, est donné favori aux prochaines élections. La République démocratique de Chine populaire tient sous son joug un quart de l'humanité. Le FMI organe démocratique de direction de l'économie mondiale a un fonctionnement représentatif proportionnel à l'importance économique de chacun de ses 184 membres. Les sept pays les plus riches totalisants plus de 45% des voix. Il est grand temps de renvoyer l'État et ses champions dans les poubelles de l'Histoire.