1er mai à Alméria (suite) : Soc et Ustea vers la grève générale

mis en ligne le 20 mai 2010
1596AlmeriaLes syndicats Sat-Soc 1 et Ustea 2 ont rassemblé plusieurs centaines d’habitants dans le quartier San Isidro de Nijar : « Il faut descendre dans la rue pour dire qu’ensemble nous pouvons défendre un plan de mesures ouvrières contre le chômage et la crise, pour qu’elle soit payée par ceux qui en sont responsables et non par les travailleurs, et prendre le chemin qui mène à une grève générale. »
Ainsi se terminait hier [1er mai, Ndt] le manifeste commun que lurent les syndicats Sat-Soc et Ustea
Selon les organisateurs du rassemblement, environ un millier de personnes s’étaient donné rendez-vous dans les rues du quartier, en criant des slogans tels que – entre autres – « Andalouse ou étrangère, une seule classe ouvrière », « Immigrés et natifs, même combat », Contre le chômage, lutte ouvrière », « Beaucoup de travail, peu d’argent », mettant en évidence la nécessaire union de la classe ouvrière sans distinction de nationalités.
N’ont pas manqué non plus les mots d’ordre contre le travail précaire, pour le maintien de services publics de qualité, et la nécessité d’une grève générale pour empêcher la crise de retomber sur les épaules de la classe travailleuse.
Le gros de la manifestation était composé d’Africains subsahariens, travailleurs de la région de Nijar, sans compter les immigrés latino-américains ou maghrébins venus des localités proches, voire de communes du Levant comme Pulpi, ou de la partie occidentale d’Alméria. En plus des représentants des syndicats organisateurs (Sat-Soc et Ustea), se sont ralliés à cette manifestation du 1er mai des associations d’immigrés (Asolar, Amepaz, Asisvic et Agen) et des partis politiques (Nation andalouse et Gauche unie). L’association Alméria culturelle a également mis son grain de sel avec la lecture de poésies.
Les discours ont proclamé : « Le chœur gouvernement-patronat-grands syndicats entonne la chanson du dialogue social. Ils parlent de paix sociale pendant qu’ils déclarent la guerre aux travailleurs avec le chômage et les licenciements, les baisses de salaires, les casses sociales, la baisse des pensions, la réforme de l’enseignement technique et les privatisations des services publics. »
Un plan de choc qui, malheureusement, « n’est que le début », étant donné que gouvernement 3, Parti populaire 4, banques et investisseurs étrangers savent qu’ils doivent aller beaucoup plus loin, que ce n’est qu’une question de temps pour que, sur l’autel de la « crédibilité de l’Espagne », ils annoncent de nouvelles mesures encore plus sauvages, à l’instar de la Grèce.
« Nous ne manquons pas de raisons de descendre dans la rue et de faire de la journée internationale de la classe ouvrière, une journée revendicative et de lutte » ont déclaré les manifestants, et surtout nous luttons « pour l’emploi et contre le chômage, parce qu’il y a déjà 4,5 millions de sans-emploi, 1 million de familles dont tous les membres sont au chômage, et 350 000 qui ont été expulsés de leurs logements dans les trois dernières années ».

Ramon Pino

1. Soc-Sat : fusion de deux syndicats, le Syndicat des ouvriers de la campagne et le Syndicat andalou des travailleurs.
2. Ustea : Union des syndicats des travailleurs de l’enseignement d’Andalousie, le second syndicat d’enseignants dans le secteur public.
3. Comme beaucoup le savent, il s’agit d’un gouvernement « socialiste » (Psoe).
4. Parti de droite (équivalent de notre UMP).