Main basse sur la grotte du Mas d’Azil !

mis en ligne le 21 novembre 2013
1722MasdAzilLa grotte du Mas d’Azil, en Ariège. Un truc incroyable. Un torrent qui a percé la montagne depuis des millénaires. Les hommes préhistoriques y ont trouvé refuge. Puis d’autres.
La route traverse aujourd’hui, sur 500 mètres, cette grotte à nulle autre pareille. Les touristes ne se lassent pas de visiter cet endroit qui se suffit à lui-même.
Claudius de Cap Blanc habite le Mas d’Azil. C’est un artiste. Un créateur d’objets d’art tous plus fous, délirants et extraordinaires les uns que les autres. Son atelier, immense s’appelle l’Affabuloscope. Je vous invite à aller le visiter. Ou à vous rendre sur son site. Sur Google, vous tapez Affabuloscope. Vous allez être sur le cul !
Il y a plusieurs années de cela, les autorités locales et autres ont décidé de faire de cette grotte un nouveau Lourdes en y exposant des œuvres d’art contemporain. Business is business !
Claudius s’est insurgé contre cela avec deux arguments majeurs. Primo : cette grotte préhistorique se suffit à elle-même. C’est un peu comme si à Lascaux on exposait Mac Donald. Secundo : en ces temps de crise, c’est un scandale financier que de dépenser 123 000 euros, le temps d’une petite saison touristique, pour exposer deux œuvres d’art dans cette grotte.
Pendant quatre ans, Claudius a écrit à gauche et à droite pour expliquer tout cela.
En vain !
En juillet 2013, estimant que le temps de la parlotte était révolu, il a fait part aux autorités de son intention de passer aux actes.
Par trois fois, en dehors de la grotte, il a donc réalisé des fresques artistiques dénonçant l’intolérable.
Résultat, mi-août, il fut mis en garde à vue (vingt-quatre heures), et conduit, menottes aux poignets, au tribunal de Foix pour comparution immédiate. Résultat des courses, deux mois de prison avec sursis, soixante heures de travaux d’intérêt général, et 6000 euros de dommages et intérêts.
Pendant ce temps-là, le « camarade » Laurent Fabius, en puisant dans les réserves parlementaires, achetait (au nom de l’État) un taureau en bronze de Volti. Juste pour faire plaisir à son copain le maire de Carla-Bayle, un joli petit village d’Ariège.
Le changement, c’est maintenant, qu’il disait Pépère Hollande !