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par Le Guetteur le 17 janvier 2022

Le Guetteur. Quelques petites infos glanées le long de lectures diverses et variées

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Article extrait du Monde libertaire n° 1834 de décembre 2021



Le Guetteur
Quelques petites infos glanées le long de lectures diverses et variées


Une histoire de fauteuil roulant
Glasgow, COP 26 : une ministre israélienne ne peut entrer dans le palais du congrès, elle est en chaise roulante et il n’y a pas d’accès handicapés. Scandale !
En Israël, les handicapés manifestent, ils réclament depuis des années une augmentation des indemnités ; les manifestations se poursuivront si "les demandes ne sont pas satisfaites" Normal ?

Glasgow toujours, selon Greta Thunberg, tout cela n’est que du bla bla bla. Elle exagère ! En France, l’organisme chargé du suivi du Plan national d’adaptation au changement climatique compte SIX permanents… pas du bla bla bla…

Quelques remarques sur les étiquettes politiques. L’inculture académique, ou pas, en ce qui concerne les groupes politiques à la gauche du Parti communiste illustre l’efficacité de la machine stalinienne pour effacer de la mémoire tout ce qui la contestait. On apprend ainsi à la lecture d’une interview d’un philosophe, Nicola Lebourg, parue dans le Monde « que si vous parlez à un militant d’ultra-gauche, il répond que c’est un terme de la police qui ne veut rien dire, alors qu’il s’agissait du nom d’un groupe de dissidents libertaires de la IVe Internationale trotskiste ». Fermez le ban. Encore une couche et nous passerons à autre chose.
J’ai appris sur un site d’intellectuels se revendiquant marxistes, révolutionnaires évidemment, que « Les travailleurs russes demandaient en 1917 “le pain et la paix” et qu’ils ont eu en retour les coups de fusil des armées blanches et de leurs multiples alliés… »
Qu’est-ce que Emma Goldmann a pu se tromper…
J’allais oublier Yvonne et Roger Hagnauer. Ils sont les héros du film Goéland, Pingouin et leurs 500 petits qui retrace la saga de la Maison de Sèvres qui accueillit et cacha des enfants juifs dans la banlieue parisienne pendant la guerre. Ils sont présentés comme des anarchistes, sympathique mais faux. Ils étaient syndicalistes révolutionnaires et collaborateurs de la Révolution prolétarienne. Mais au fond tout cela est bien compliqué, encore aujourd’hui pour certains hors du « parti » pas de salut.

Et pendant ce temps-là sur Netflix. Difficile de qualifier cette pieuvre qui est au cinéma ce que le télétravail est au travail « normal ». Pourtant deux perles, deux séries, sont passées entre les pattes d’éventuels censeurs ou volontairement laissés comme pour donner une justification politique : Squid Game et Coup pour coup. Le premier est coréen, l’autre espagnol. Tous les deux traitent du capitalisme chacun d’un côté de la barricade. Le premier fait payer la dette aux endettés qui ne sont pas assez riches pour emprunter sans avoir à rembourser. Le prix de la dette, c’est la mort. Pour le second, la mort est le prix pour rester en haut de la pyramide. Si la première est sanglante et illustre, à travers les jeux, la lutte de tous contre tous, la seconde, presque plus propre de ce point de vue, est plus efficace, à mon avis. Il s’agit en outre d’une adaptation d’un roman éponyme de Jack London.

Racisé, sexisées, autogynéphilie … Si je comprends bien le premier de ces termes, j’ai plus de mal avec le deuxième. Je l’ai croisé sur les murs de Nantes. Une affiche appelait à une manif contre les violences faites aux personnes sexisées le 27 novembre. Ce qui m’a amené à m’intéresser au cas d’une enseignante britannique lesbienne, Kathleen Stock, qui aurait critiqué le troisième terme dans son livre Material Girls et qui devant les critiques acerbes encourues jusque sur les murs de son université du Sussex aurait démissionné. Ce mot inventé en 1980 décrit l’excitation sexuelle que certains hommes éprouvent à se penser ou s’imager en femmes. Un acronyme pour finir, LGBTQQI2SAA+, j’avoue me demander où je pourrais bien me situer ?

Des abeilles, des Palestiniennes et Jérusalem. Sur les toits de cette ville, dans la partie orientale depuis quelques temps, des jardins partagés ont fait leur apparition. Les jardiniers sont essentiellement des Palestiniennes qui occupent les toits plats de leurs habitations. En 2019, ces femmes ont participé à une formation à l’apiculture. Depuis, des ruches ont été distribuées. Voici ce que l’on peut lire sur leur site web Muslala.org/sinsila « non seulement ce cours a contribué à rendre la ville plus verte, mais il a également été un outil d’autonomisation économique et de renforcement de la communauté, puisque certains participants au cours ont vendu du miel et qu’un solide groupe de femmes en est issu. »

A bientôt !
Le Guetteur
PAR : Le Guetteur
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