Les 7 sont libres

mis en ligne le 4 janvier 2004

Thessalonique

Le gouvernement grec a enfin fini par céder ! Les 7 ont été libérés ce jour. Manifestants anti-globalisation au sommet européen de Thessalonique en juin dernier, ils sont alors incarcérés et mis en accusation pour des actes qui leur vaudraient de 5 à 25 ans de prison. C'est évidemment un réel soulagement que de les savoir sortis de prison, mais ils ne sont pas pour autant sortis d'affaire. Ils demeurent inculpés et les cinq grévistes de la faim sont dans un état de santé déplorable. Il faut bien être conscient qu'après autant de jours sans alimentation , (Suleiman Dacdouck Castro, 67 jours ; Simon Chapman, 53 jours ; Carlos Martin, 53 jours ; Fernado Perez, 53 jours ; Spytros Tsitsas, 50 jours) supporteront jusqu'à la fin de leur vie des séquelles irréversibles. Ils ne sont pas en train de fêter leur libération mais à l'hôpital sous perfusion. Le gouvernement grec en porte l'entière responsabilité, puisqu'il a décidé d'attendre la dernière limite ! Jusqu'où faudra-t-il aller maintenant pour faire entendre sa voix ! ?

En Grèce, la pression amenée par les actions de solidarité n'a pas cessé afin de demander leur libération (occupation d'universités, nombreuses manifestations... ) Actions qui allaient se durcir tant la tension devenait insoutenable.

En Europe aussi, des actes de soutien se sont développés durant ces derniers mois, une action internationale devant les ambassades, consulats grecs devait se dérouler ce vendredi 28 novembre pour réclamer une libération immédiate et sans condition.

Enfin, vingt-huit députés européens (gauche et écologistes) ont exprimé, ce mardi 25 novembre, leur « vive inquiétude » sur le sort de ces prisonniers. Il est à noter qu'Amnesty International a appelé les autorités grecques à ouvrir une enquête indépendante sur le comportement de la police, qui s'est particulièrement illustrée par ses violences lors du sommet.

Seattle, Prague, Göteborg, Gênes, Thessalonique, ça suffit !!! Dans nos démocraties actuelles, il semble que le simple fait de manifester devienne dangereux.

Leur libération est une première étape. Mais à ce jour, ils restent toujours inculpés pour des faits sans lien avec leur présence dans la manifestation. La date et les conditions de leur procès ne sont toujours pas connues. La mobilisation et la solidarité restent de mise. La victoire sera totale lorsqu'ils seront disculpés des actes qui leur sont reprochés. Nous vous invitons à soutenir les inculpés en écrivant aux ambassades grecques.

Transmis par les Relations internationales FA