Gora Lorentxa !

mis en ligne le 11 février 2010
Elle s’appelle Lorentxa Guimon. Elle est française (pardon, du Pays Basque nord). Elle a été condamnée à dix-sept ans de prison pour « appartenance à l’appareil logistique d’ETA ». Elle est originaire d’Hendaye. Elle est embastillée à Roanne. Elle est en grève de la faim depuis plus de trois semaines. Une seule revendication : être incarcérée dans la même prison que son compagnon, à Lannemezan, afin de faciliter les visites que leur fait leur enfant, qui vit au Pays Basque.
Eh oui, cékomca ! Au pays des droits de l’homme, les proches d’un prisonnier basque doivent systématiquement faire des centaines de kilomètres pour lui rendre visite, et l’enfant d’un couple de prisonniers basques ne peut pas voir ses parents, ensemble. C’est petit, minable, méchant, lamentable ! C’est punir volontairement les enfants, la famille et les amis d’un prisonnier. Ça s’appelle la vengeance !
Courage, camarade !
Gora Lorentxa !
Dans le même ordre d’idée, les 760 prisonniers d’ETA (dont 170 en France) viennent de se mettre en grève de la faim. Ils revendiquent le statut de prisonniers politiques et leur rapprochement du Pays Basque.
D’un simple point de vue éthique, ces revendications sont légitimes.
D’un point de vue politique, pour peu que l’on souhaite entamer un processus à l’irlandaise, il serait d’un minimum d’intelligence que les gouvernements espagnol et français accèdent à ces revendications sinon de bon sens, du moins simplement humanistes.
Sauf à vouloir approfondir un peu plus encore le sillon de la vengeance et s’exposer à voir fleurir la haine. Avec toujours plus de « Gora ETA » !