Dans la rue contre les violences faites aux femmes : retour sur la manif du 8 mars

mis en ligne le 4 décembre 2013
1724AntiProstitutionQuelques milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris jusqu’à l’Assemblée nationale contre les violences faites aux femmes et pour la pénalisation des clients de prostituées. La manifestation, qui se tenait à l’avant-veille de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, venait du Collectif national pour les droits des femmes, qui regroupe des associations féministes, des syndicats et des partis politiques. En tête de cortège, plusieurs femmes parlementaires, dont la députée PS Maud Olivier, coauteur de la proposition de loi « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ». Avant de partir de la gare Montparnasse en début d’après-midi, les manifestants ont symboliquement déposé dans une urne des bulletins portant l’inscription : « Prostitution, votez : abolition ». Au début du parcours, des jeunes du collectif 8 Mars pour tout-e-s, qui pensent que la pénalisation des clients « précarisera encore plus les prostituées », ont tendu, de part et d’autre de la rue de Rennes, une banderole proclamant : « Clients pénalisés = putes assassinées ». Des compagnons de la Fédération anarchiste étaient présents samedi. Ils ont expliqué leur action en affirmant : « Nous devions faire quelque chose de bien. Nous ne laisserons pas cette journée être récupérée par ces organisations autoritaires et réactionnaires. » Plutôt que de défiler aux côtés des groupes peu recommandables, ils ont donc préféré marquer leur soutien aux copains et copines déployant une banderole de soutien aux prostituées des deux sexes. Ceci leur a permis de revoir les trognes de « camarades » du PCF et de leur service d’ordre qu’ils avaient déjà croisées le 8 mars dernier, augmentées d’un ou deux excités des JC. Nos compagnons ont passé le reste de la manifestation à bonne distance des deux rangées de brassards rouges – si touchante attention à leur égard – les empêchèrent néanmoins de soutenir la deuxième action de compagnons, qui déversèrent symboliquement du faux sang sur le passage de la manifestation. Dans l’ensemble, cette mobilisation a réuni près de 1 500 personnes et est jugée satisfaisante. Le service d’ordre du PCF, agrémenté de quelques personnes du Parti de gauche (pour qu’il y ait au moins quelques femmes dans leur dispositif), était visiblement agacé et provocateur.