Contre la globalisation capitaliste !

mis en ligne le 19 avril 2001

Déclaration internationale des communistes libertaires, Québec 2001

Pour la liberté, l'autogestion et le socialisme !

À Québec, en avril  001, 34 chefs d'États de toutes les Amériques - à l'exclusion de Cuba - se réuniront pour un troisième Sommet des Amériques. L'enjeu des négociations de ce Sommet comporte, entre autres, la création d'une Zone de Libre-Échange des Amériques (ZLEA) pour 2005. Cet accord de libre-échange est, en fait, une extension des accords déjà adoptés en Amérique du Nord (ALE et ALENA) désormais étendus de l'extrême Nord du Canada à la Terre de Feu. L'ALENA a déjà meurtri très profondément le Mexique, sans compter les blessures qu'il a également infligées aux prolétaires, aux étudiantEs, aux paysanNES, aux sans-emploi et aux retraitéEs du Canada et des États-Unis. Ainsi, nous pouvons déjà voir concrètement quels seront plusieurs des effets désastreux de ce fléau que sera la ZLEA sur les populations des Amériques.

Les accords de libre-échange sont la pièce maîtresse de la globalisation et aggravent une situation déjà intolérable. En effet, ils permettent la dérèglementationet la libéralisation des marchés, c'est-à-dire qu'ils éliminent les « entraves au commerce» que sont, par exemple, la protection de l'environnement et les droits des travailleurs. De plus, ces accords contribuent à la privatisation et la marchandisation de toutes choses, même des services essentiels comme la santé ou l'éducation. Évidemment, ce phénomène de globalisation ne tient pas compte des intérêts de l'immense majorité des êtres humains, il ne vise qu'à l'enrichissement de cette poignée de nouveaux « maîtres du monde», financiers et grands capitalistes. C'est la globalisation de l'exploitation et du pillage autant économique qu'écologique ! C'est la globalisation du chômage, de la précarité, de la misère et de l'injustice !

Et l'on veut nous faire croire que tout cela est inévitable ! Eh bien, nous refusons la fatalité de la logique capitaliste. À Seattle, à Prague, à Nice, nous l'avons refusée. À Québec, en avril 2001, nous la refuserons encore.

Nous luttons pour une société sans frontières, égalitaire, sans classes, sans sexisme, sans racisme; une société autogérée, où chacunE contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. Cette société sera libertaire, solidaire, sans Étatet s'appuiera sur la démocratie directe. La liberté, la justice et la dignité sont possibles !

Résister et s'affirmer, s'organiser et construire une alternative contre le capitalisme à tous les jours.

Pour une société communiste libertaire !