Autogestion pédagogique et éducation populaire

mis en ligne le 13 novembre 2014
C’est un vieux débat. Faut-il changer la société pour changer l’école ou changer l’école pour changer la société ?
Les anarchistes pensent depuis toujours qu’il faut à la fois changer la société pour changer l’école et changer l’école pour changer la société. La Ruche de Sébastien Faure comme, plus récemment, la république éducative libertaire Bonaventure sont d’une limpidité « biblique » à ce propos.
En ces temps de confusionnisme politique misérabiliste et d’individualisme à la mode socialo-libérale, ce livre d’Hugues Lenoir est donc particulièrement bienvenu.
Que nous dit-il, en effet ?
Que l’autogestion pédagogique est une pratique nécessaire pour tout enseignant ou éducateur se réclamant de l’idéal libertaire, mais que cette nécessité ne prend sens qu’en s’inscrivant dans un processus et un mouvement d’éducation populaire.
Mais c’est quoi l’autogestion pédagogique et c’est quoi un processus et un mouvement d’éducation populaire ?
La réponse est dans ce livre qui devrait interpeller aussi bien les pédagos seulement préoccupés d’autogestion dans leur classe ou à l’école, que les révolutionnaires qui se contentent d’une posture insurrectionnaliste sans perspective sociale autre que le mythe du « Grand soir » et ses cohortes de « petits matins blêmes ».
Lors de la plus grande révolution sociale de l’histoire humaine (la révolution espagnole de 1936-1939) les libertaires avaient, au préalable, crée des centaines d’écoles rationalistes. Et pendant la révolution, malgré la guerre, ils ont continué.
Très sérieusement, c’est un super bouquin.