À Grenade, le crime eut lieu

mis en ligne le 6 mai 2015
Le 19 juillet 1936, Federico García Lorca était assassiné par les forces factieuses soulevées contre la république espagnole. La Terre entière le savait, mais le régime franquiste n'a jamais voulu l'admettre, faisant circuler diverses versions de la mort de Lorca : querelle familiale, crime passionnel dans le milieu homosexuel, victime collatérale de la guerre civile. Tout, sauf reconnaître qu'il s'agissait d'un crime politique. Pour la première fois documents policiers et courriers ministériels ont été diffusés par le journal en ligne Eldiario.es et la radio Cadena SER, révélant officiellement l'implication des putschistes franquistes dans l'arrestation puis l'exécution du dramaturge andalou pour ses idées. Il aura donc fallu attendre soixante-dix-neuf ans pour rendre publique ce que la dictature puis les autorités « démocratiques » (de droite et de gauche), ne manquaient pas de connaître, à savoir que Garcia Lorca avait été exécuté après « avoir avoué ». Avoué quoi ? Qu'il était de gauche, franc-maçon, homosexuel ? Les trois mon général.