OCTAVIO ALBEROLA SURIÑACH
Alaior, Minorque, Espagne, 4 mars 1928
Perpignan, France, 24 juillet 2025

Avec la mort d’Octavio Alberola à l’âge de 97 ans, c’est tout un pan de la lutte antifranquiste qui disparaît. Il était un des derniers représentants de cette génération d’anarchistes espagnols en exil en France qui luttèrent inlassablement et contre Franco et contre le capitalisme. Sa vie militante est résumée dans le Dictionnaire biographique du mouvement libertaire (Maitron) ; vous pouvez aisément vous y reporter, en attendant voici le communiqué adressé d’Espagne par la Fondation Salvador Seguí.
Traduction française de Ramón Pino.

Le compagnon Octavio nous a quitté.
Militant anarcho-syndicaliste et combattant infatigable avec Défense Intérieure de la CNT contre Franco. Il participa à la création en 1999 du Groupe pour la révision du procès Granado-Delgado, pour rendre justice à la mémoire de ces deux compagnons assassinés par le franquisme.
Nous l’avons connu à Paris dans les années 1990 quand nous avons rendu visite aux compagnons exilés de la CNT. Nous l’avons rencontré ensuite en diverses occasions à son domicile, avec sa compagne Ariane Gransac.
Nous l’avons accueilli à Valencia quand il vint participer aux Journées Libertaires de la CGT espagnole en deux occasions : en décembre 2001 quand il vint présenter le documentaire et l’exposition sur Francisco Granado et Joaquín Delgado, puis en décembre 2008 pour la présentation de son livre « Peur de la Mémoire ».
Nous avons voyagé en train depuis Madrid pour venir participer aux Journées de Jerte (Badajoz) consacrées au thème de la guérilla, les 24 et 25 mars 2006.
Nous nous sommes croisés à Saragosse pour la présentation de l’exposition « La Mort de la liberté. Répression franquiste contre le mouvement libertaire ».
La dernière fois que nous nous sommes vus et avons pu nous donner l’accolade, ce fut le 21 février 2019 au Salon du Livre d’Argelès pour la commémoration du 80ème anniversaire de la Retirada, début de l’exil espagnol en France en 1939.
Nous nous sentons chanceux d’avoir pu profiter de ta compagnie et de ton intelligente conversation. Tu vas nous manquer compagnon, mais il nous reste ton souvenir. Tu nous a appris beaucoup de choses.
Merci et que la terre te soit légère.

Fondation Salvador Seguí