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Chroniques du temps réel
par Frédéric Clère le 5 juillet 2025

Fait Suer

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Il devient difficile de ne pas constater des épisodes de canicules récurrents, année après année. Rappelez-vous en 2003 en France, cette canicule meurtrière, avec 15 000 morts, mortes, puis 5000 pour l’année 2022 selon des sources telles celles de l’INSERM.




Puis cette année 2025, alors que l’été n’est pas fini, on dénombre déjà des morts au travail en ce début juillet. Des canicules il y a en Europe et d’autres parties du monde qui laissent à penser que les morts et mortes sont évidemment plus nombreux au niveau mondial.
C’est cette récurrence sur une période de 25 ans qui m’interpelle.

Mise en danger d’autrui
Depuis la parution du rapport Meadows en 1972, les gouvernements étaient clairement au courant de ce qu’il allait advenir. Beaucoup l’ont purement et simplement ignoré.
Le principe de précaution aurait dû guider les politiques d’écologie. Pour rappel, déstabiliser les teneurs des gaz présents dans l’air n’est pas anodin. Pour rappel aussi, il faut deux atomes d’oxygène pour un atome de carbone pour avoir du gaz carbonique. Même si l’on ne croit pas au réchauffement de la planète à cause de l’accroissement de la présence du gaz carbonique dans l’atmosphère, c’est-à-dire de l’air. Que fera-t-on quand il n’y aura plus d’oxygène disponible dans l’air ? L’asphyxie est le destin de toutes et tous. C’est simple, logique.
Certes il y a eu des congrès internationaux, essayant de faire croire que les gouvernements du monde avaient compris le problème, et qu’ils allaient prendre des mesures, souvent revues à la baisse après les congrès. Quand ce ne sont pas des gouvernements climatosceptiques qui claquent la porte, n’applique pas les résolutions qu’ils ont signées, et parfois même ouvre en grand le robinet du pétrole.
Ils sont tous coupables de négligences, tous à toutes les époques, et toutes les tendances politiques confondues.
Ce n’est pas avec des annonces, non suivies d’effets, la vérité sous le nez avec les victimes des canicules, que quoi que ce soit ne bouge. Bien au contraire des députés veulent tordre le cou aux énergies renouvelables.
Quand on connaît un phénomène, une action, que l’on y participe en toute connaissance de ses effets mortifères, cela s’appelle de la mise en danger d’autrui.

Les criminels sont le fric et le capitalisme, les gouvernements!
Tout est presque dit au-dessus. Les fadas de la croissance économique, les malades de l’enrichissement personnel, le capitalisme qui soutient le consumérisme à tout prix, les richissimes. Les gouvernements, tous les gouvernements qu’ils soient capitalistes ou capitalistes d’Etat. Tout ceci à notre détriment, au prix de nos vies.
Ce besoin de faire durer le capitalisme tant que cela peut fonctionner, tant que la planète l’endure, que les populations suent, et meurent en silence. C’est criminel.
De plus à qui bénéficie le capitalisme ? À une poignée de personnes au regard de la population mondiale.

Un autre possible
Un changement de société est nécessaire si l’on veut survivre, nous et les générations à venir. Bazarder le capitalisme et les gouvernements est impératif. Sans laisser un retour au capitalisme ni aux gouvernements, la réforme n’est pas possible, car par essence, le capitalisme fait partie du problème, et les gouvernements même écologiques soient-ils, ne sont pas dignes de confiance et réintroduiraient à terme le capitalisme. De plus le capitalisme et les gouvernements sont aussi responsables de bien d’autres formes d’effets mortifères.
Un arrêt du capitalisme ne veut pas dire un retour à un âge de pierre, c’est que les gouvernements et le capitalisme ont réussi à implanter dans l’esprit de certaines et certains.
Il s’agira de gérer ce qu’il est possible de produire sans impacter le biotope. Et effectuer des recherches pour remplacer ce qui est nécessaire par une production aucunement impactante.
Produire des objets solides et réparables qui pourraient durer des décennies.
Se désintoxiquer de la société de consommation et ses fausses promesses de bonheur.
Il est évident de fournir à toutes et tous, un confort de vie, logement et nourriture accessible.
Limiter les déplacements en avion, voitures.
Une société qui se gère elle-même, débarrassée de la soumission malveillante et incompétente. Si on ne met pas en place une telle société, nous souffrirons encore et encore. Sans compter ce que le capitalisme et les gouvernements sont bien encore capables d’inventer comme conneries, pour que nous disparaissions tous et toutes de la surface de la Terre.
L’autogestion est à faire, à vivre, et par recherche, la pratique, s’améliorer, réfléchir ensemble et expérimenter. C’est le destin de progresser.
Certes nous le voyons aujourd’hui, les gouvernements sont autoritaires et n’hésitent pas à réprimer très durement toute personne qui désire une société libertaire anticapitaliste et autogérée. Il n’est pas possible de composer avec quelques gouvernements qu’ils soient, de réclamer des réformes qui ne viendront jamais ou qui seront abolies par d’autres gouvernants comme nous le voyons aujourd’hui de par le monde. Notre immobilisme nous condamne, notre survie est en jeu. Cela mérite plus que d’être pensé. Nous n’y couperons pas, il nous faudra bien changer de société et de fonctionnement de société.

Frédéric CLERE
Groupe Commune de Paris
PAR : Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris
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