Au mange-merde et à ses associés
Tu a peur des choses que tu ne contrôles pas ? Car, bien sûr, nous ne sommes pour toi que des choses ! Personne de normalement constitué ne pourrait souhaiter à son pire ennemi de vivre dans une société telle que celle que tu nous prépares. Mais bien sûr, à force d'écraser les autres pour parvenir au-dessus de la mêlée, tu ne peux que les considérer comme de la merde, dans laquelle tu patauges allègrement. Il serait temps que tu dépasses ce stade scatologique.
Ce que veulent les habitants de cette planète : ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces vieillards, ces bien portants, ces impotents, c'est de pouvoir subvenir à leurs besoins, y compris ceux de s'épanouir dans la liberté, de pouvoir penser et agir sans qu'un flic soit en permanence à les surveiller. Mais cela ne correspond pas à tes aspirations oligarchiques où ceux qui accaparent les richesses de ce monde doivent se protéger de ceux qu'ils exploitent. Toi, en bon valet obéissant, tu veux que l'État assure ses fonctions régaliennes de maintien de l'ordre établi, et pour ça tu veux mater d'une main de fer cette France d'en bas qui a l'impudence de vouloir exister.
Rassure-toi, tes petits copains de l'autre côté de l'hémicycle ne valent pas mieux, eux, c'est Aldous Huxley qu'ils remettent au goût du jour. Bien qu'Aldous soit revenu, après avoir lu 1984, sur le Meilleur des mondes. S'apercevant que sa fiction, écrite en 1932, était en train de devenir réalité et qu'une société totalitaire était en train de se mettre en place, où les individus sous l'emprise des technologies de la propagande, seraient persuadés d'être totalement libres.
Nous n'avons pas besoin de marchand de sable pour nous endormir, pas plus que nous n'avons besoin de dieu ou de maître, alors bonne nuit le petit !
Christophe Danis