À propos des limites

mis en ligne le 15 avril 2010
Catastrophisme ou anesthésie ?
Avant d’aborder le corps du sujet, attardons-nous un instant sur la notion de catastrophisme. Concernant la manière de percevoir la réalité, notamment écologique, il y a deux attitudes possibles : le pessimisme et l’optimisme, chacun des deux points de vue pouvant argumenter (il semblerait même que la première posture ait de meilleurs atouts). Or le point de vue de Philippe Pelletier consiste à attribuer un jugement moral, une hiérarchie. Les pessimistes sont taxés de catastrophistes (c’est-à-dire que l’auteur procède à l’amalgame entre les visions apocalyptiques liées à la religion et les inquiétudes légitimes de nombreux individus – écologistes ou non – sur l’avenir de la planète). Les optimistes, eux, ne sont pas soupçonnés de l’excès inverse, de « béatitude », par exemple. Faut-il en déduire qu’ils représentent la norme sociale, la santé mentale ?
Contrairement à ce qu’affirme Philippe Pelletier, le catastrophisme ne constitue pas l’arme favorite des dirigeants (même s’ils peuvent y avoir recours). Ce qu’ils pratiquent, c’est plutôt l’anesthésie, la méthode Coué : « Ne soyez pas inquiets, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Une dérisoire amélioration des chiffres dans le domaine de l’emploi autorise aussitôt un titre tonitruant comme « La sortie du tunnel ». Or l’article de Philippe Pelletier est construit selon la même architecture : la situation est (presque) parfaite, (quasiment) aucune ombre au tableau ; le négatif n’existe pas.
Si les politiciens étaient des catastrophistes, amplifiant les dégâts commis contre la biosphère, afin de faire régner la terreur, ils devraient récompenser d’un quelconque ordre du mérite ceux qui alertent sur ces dangers. Or Reporters sans frontières (entre autres) cite, dans une période courte, treize cas de journalistes et de blogueurs tués, agressés, emprisonnés, menacés de mort ou censurés pour avoir traité des problèmes environnementaux. Un journaliste guinéen vit sous la menace, un blogueur égyptien fait l’objet d’une procédure judiciaire, un journaliste russe a passé quatre années en prison, un confrère ouzbek vient d’être condamné à dix ans de prison. Victime d’une agression, un autre journaliste russe a perdu une jambe et plusieurs doigts, une reporter en Bulgarie a été menacée d’être aspergée d’acide, un journaliste philippin a disparu depuis 2006. En Chine, un internaute est condamné à trois ans de prison pour avoir alerté sur la pollution qui frappe le troisième plus grand lac chinois, etc. Cas auxquels il faudrait ajouter, sans doute, des milliers de petits « tracas » ordinaires. Il est vrai, en revanche, que Yann Arthus-Bertrand et Nicolas Hulot coulent des jours tranquilles.

Limites : le flou artistique
Mais l’essentiel est ailleurs. Philippe Pelletier prend prétexte de modes de calcul non explicités, de chiffres fantaisistes, d’erreurs manifestes pour faire croire au caractère illimité des ressources. Au motif que les limites de la planète ne sont pas mathématiquement définies, elles n’existeraient pas. Sous-entendu toujours : une croissance illimitée dans un monde limité est possible. Or il est évident que si toute solution technologique contribue à déplacer les limites, elle ne saurait les annuler. Les soins palliatifs technologiques d’une croissance en phase terminale ne peuvent être que provisoires, et plus les technologies évoluent dans la démesure, plus leurs échecs se produisent à grande échelle. Une telle démarche contribue à endormir la conscience écologique. Le réveil sera d’autant plus brutal car, comme l’écrivait Charles Péguy, « le triomphe des démagogies est passager, mais les ruines sont éternelles ».
Philippe Pelletier jette le discrédit sur la notion d’empreinte écologique : c’est son droit. Mais on remarquera, d’une part, que celui qui souhaite éviter de constater la fièvre commence souvent par casser le thermomètre et que, d’autre part, il ne se hasarde que très rarement à faire des propositions chiffrées.
Il évite notamment d’évoquer le problème des ressources halieutiques qui illustre de façon convaincante cette notion. Or la FAO estime à 77 % la proportion d’espèces de poissons impactées à différents degrés, 8 % seraient épuisées, 17 % surexploitées et 52 % exploitées à leur maximum. Les prises de poissons ont atteint un maximum de cent millions de tonnes en l’an 2000, mais la « production » (le terme « prélèvement » serait sans doute moins glorieux pour le narcissisme humain !) stagne depuis 1990, alors que les capacités de pêche ne cessent d’augmenter. Les individus capturés sont de moins en moins gros et de plus en plus jeunes. 25 % des poissons (27 millions de tonnes !) qui sont pêchés sont rejetés morts à la mer car ils n’appartiennent pas aux espèces souhaitées ! Des poissons encore aussi communs dans les années 1950-1960 que le cabillaud de l’Atlantique, le haddock de la mer du Nord et le thon rouge de l’Antarctique ou que l’anguille d’Europe figurent aujourd’hui, avec une centaine d’autres, sur la liste des espèces menacées. Des millions de personnes dépendent de la pêche, surtout dans les pays pauvres, et près de 2,6 milliards d’individus consomment couramment des protéines issues des produits de la mer.
Et l’avenir pourrait être encore plus sombre, puisque 80 à 100 % des récifs coralliens du monde sont menacés de blanchiment, dégradation ou disparition par la montée des océans. On craint aussi une accélération de l’acidification des océans induite par le CO2, qui pourrait (ce n’est même pas sûr !) aggraver ces problèmes en affectant également les petits organismes planctoniques à la base de la chaîne alimentaire. Et cet effondrement qui atteint la pêche mondiale ne sera pas compensé par l’aquaculture, puisque la production d’un kilo de poissons en aquaculture exige cinq kilos de poissons sauvages. Mais en 1609, le juriste Grotius écrivait : « La pêche en mer est libre, car il est impossible d’en épuiser les richesses. » Alors, tout va bien ! On lira, malgré tout, avec profit, le dossier « Surpêche » de Wikipédia dont sont tirées les informations ci-dessus.
« Il existe, écrit Philippe Pelletier, d’énormes réserves en eau potentielles pour l’humanité. » Certes. Sauf que la consommation d’eau douce a triplé depuis 1950, et que la plupart des grands fleuves connaissent une diminution de leur débit. Sauf qu’une partie de plus en plus importante est polluée, et donc impropre à la consommation (en France, 90 % des sources sont polluées par les pesticides). Sauf que l’industrie accélère le gaspillage des ressources (extraire le pétrole des sables bitumineux exige des quantités d’eau phénoménales). Sauf que ces tendances lourdes s’emballent, et que ce qui compte ce ne sont pas les ressources « potentielles » mais celles qui sont réellement disponibles, en quantité et en qualité.

Émancipation ou survie ?
Mais l’aspect le plus grave concerne la question de la faim (à laquelle se rattache évidemment celle des ressources halieutiques).
Philippe Pelletier assène : « C’est au nom de la science que nous pouvons dire au savant Malthus qu’il s’est trompé. » Mais au nom de quelle science exactement ? L’auteur use du prétexte d’un ralentissement de la croissance démographique pour évacuer les conséquences prévisibles. Ce n’est pas sept mais neuf milliards d’individus (une bagatelle !) que l’agriculture mondiale devra nourrir avec des terres agricoles de moins en moins nombreuses et de plus en plus appauvries, et notamment à l’approche de l’ère post-pétrole. Si « la logique du marché a mis en friches des milliers d’hectares », elle a détruit – et pour longtemps – des superficies beaucoup plus vastes. Selon Claude Bourguignon (microbiologiste) et sa compagne Lydia (ingénieur agronome), un milliard d’hectares de terres fertiles ont été stérilisés en un siècle par l’agrochimie, soit 25 % des terres cultivables planétaires ! Aujourd’hui, nous perdons en moyenne dix tonnes de sol par hectare et par an. La conséquence de ces agressions chimiques, c’est la baisse des rendements ; ils ont en effet augmenté de 3 % de 1950 à 1984, de moins de 1 % de 1984 à 1994, et la plupart des chiffres sont en baisse depuis 1995, pour les rendements de céréales notamment.
Les deux spécialistes écrivent : « L’érosion des sols est un problème préoccupant. En 6 000 ans d’agriculture, l’homme a provoqué deux milliards d’hectares de désert, dont un milliard au XXe siècle. Actuellement, l’intensité de l’érosion augmente d’une tonne à l’hectare par an. Nous déforestons 17 millions d’hectares de forêts, essentiellement en zones tropicale et équatoriale. La balance est de plus de 7 millions d’hectares par an mis en culture. La population augmente de 90 millions chaque année. Soit 700 m2 de terre cultivée par nouvel habitant. C’est la surface de la famine, selon la définition de la FAO. Actuellement, nous cultivons 1,750 milliard d’hectares pour six milliards d’habitants, soit moins de 3 000 m2 par habitant. Or les pays développés consomment, pour la France, 6 000 m2 par habitant, pour les États-Unis, 8 000 m2 par habitant. De ce fait, plus d’un milliard d’habitants sont sous-alimentés. » Ce n’est effectivement plus seulement le problème de l’inégalité d’accès à la nourriture qui sera en jeu dans les famines à venir, mais la surcapacité de charge de l’humanité par rapport aux possibilités de la biosphère.

Une impasse qui pourrait être fatale
Classé parmi les millénaristes et les sectaires par tous ceux dont la vocation est le déni des réalités géophysiques, le géologue Dale Allen Pfeiffer confirme, en plus sombre, les craintes précédentes. Dans un texte intitulé « Nous mangeons du pétrole * », il dépeint l’avenir qui attend une humanité prise au piège de la croissance économique et du progrès technique. Il s’agit d’un réquisitoire implacable (et même si les chiffres s’avéraient quelque peu différents, la conclusion ne serait en rien modifiée). En voici la teneur.
« Aujourd’hui, virtuellement toutes les terres productives de cette planète sont exploitées pour l’agriculture. Ce qui reste inutilisé est trop escarpé, trop humide, trop sec ou sur un sol trop pauvre en nutriments. Au moment où la production agricole ne peut plus s’étendre par accroissement de la surface, des innovations rendent possible une meilleure productivité des terres disponibles. »
« Dans les années 1950 et 1960, l’agriculture a subi une transformation radicale souvent appelée la révolution verte. Elle est le résultat de l’industrialisation de l’agriculture. Une partie des avancées provint de nouvelles plantes hybrides, donnant des récoltes bien plus productives. Entre 1950 et 1984, la production de semences mondiale crût de 250 %. C’est un accroissement considérable de la quantité de nourriture disponible pour la consommation humaine. Cet accroissement d’énergie ne provenait pas d’une augmentation de l’ensoleillement, ni de l’apparition de nouveaux horizons de terres agricoles. L’énergie de la révolution verte provenait des énergies fossiles sous la forme d’engrais, de pesticides et d’irrigation motorisée. »
« Dans un sens littéral, nous pouvons dire que nous mangeons du pétrole. Cependant, à cause des lois de la thermodynamique, il n’y a pas de correspondance directe entre l’énergie consommée et l’énergie produite par l’agriculture. Tout au long du processus, il y a une perte d’énergie. Entre 1945 et 1994, l’énergie utilisée par l’agriculture a été multipliée par 4 tandis que les récoltes ont été multipliées par 3. Depuis lors, l’énergie consommée n’a cessé d’augmenter sans accroissement correspondant des récoltes. À cause de la dégradation des sols, de la demande croissante de gestion des nuisibles et des coûts pour l’irrigation, l’agriculture moderne doit continuer d’augmenter ses dépenses énergétiques simplement pour maintenir sa production actuelle. La révolution verte va à la faillite. »
« Le système d’alimentation américain consomme dix fois plus d’énergie qu’il produit de nourriture. Cette asymétrie repose sur les stocks de pétrole fossile non renouvelable. Assez simplement, quand la production de pétrole commencera à diminuer dans les années à venir, il y aura moins d’énergie disponible pour produire de la nourriture. L’agriculture intensive moderne n’est pas durable. L’agriculture améliorée technologiquement augmente l’érosion du sol, pollue et surconsomme les eaux souterraines et de surface, et même (essentiellement à cause de l’usage des pesticides) provoque de sérieux problèmes d’environnement et de santé publique. »
« Il faut cinq cents ans pour remplacer 2,56 centimètres de terre arable. En environnement naturel, la reconstitution de la terre se fait par décomposition des matières végétales, protégée de l’érosion par les plantes qui apparaissent. Dans les sols fragilisés par l’agriculture, l’érosion réduit la productivité de 65 % tous les ans. Les prairies, qui constituent l’essentiel des terres aux États-Unis, ont perdu la moitié de la couche arable après environ cent ans d’exploitation fermière. Ce sol s’érode trente fois plus vite qu’il ne se forme. En conséquence, la terre arable restante est de plus en plus pauvre en nutriments. Chaque année, aux États-Unis, plus de 800 000 hectares de terre agricole sont perdus à cause de l’érosion. De plus, l’urbanisation, la construction de routes et les besoins industriels requièrent annuellement 400 000 hectares de terre. L’expansion de la population humaine ajoute une pression croissante sur les disponibilités de terre. L’agriculture moderne contraint également nos ressources en eau. La production d’un kilo de maïs requiert 1 400 litres d’eau. À moins de faire quelque chose pour réduire cette consommation, l’agriculture moderne va propulser les États-Unis dans une crise de l’eau. »« Ces vingt dernières années, l’utilisation de pesticides aux États-Unis a été multipliée par 33, et chaque année, il y a plus de pertes dues aux parasites. C’est le résultat de l’abandon de la pratique traditionnelle de rotation des cultures. L’agriculture moderne n’est pas durable. Elle abîme la terre, en drainant les ressources en eau et en polluant l’environnement. Et ceci requiert de plus en plus de pétrole pour pomper l’eau pour irriguer, pour remplacer les nutriments, pour protéger les parasites, pour compenser l’environnement et simplement maintenir le niveau de production constant. Pourtant, cette entrée nécessaire de combustible fossile va devoir affronter la diminution de ce combustible fossile. »
« Pour fournir la nourriture à l’ensemble des Américains, il faut 600 000 tonnes de pesticides par an. C’est plus d’un cinquième du total mondial des pesticides utilisés. Au niveau mondial, on utilise plus d’engrais azoté par an que la nature ne peut en produire. De même, l’eau des nappes phréatiques est pompée à un rythme supérieur à celui auquel elles se remplissent. Les stocks de minéraux importants comme le phosphore ou le potassium approchent rapidement de l’épuisement. Le total d’énergie consommée par les États-Unis est trois fois le montant de l’énergie solaire collectée sous forme de produits forestiers ou de récoltes. Les États-Unis consomment annuellement 40 % plus d’énergie que le montant total d’énergie solaire capturée en un an par toute la biomasse des États-Unis. »
« À ce jour, il y a 0,73 hectare de terre cultivable pour chaque citoyen américain. D’ici 2050, ceci devrait passer à 0,24 hectare. Pour maintenir les rations standards, il faut 0,48 hectare par personne. M. Giampietro et D. Pimentel estiment qu’il serait possible d’avoir un système d’alimentation durable si quatre conditions étaient réalisées : technologies agricoles environnementalement saines, utilisation des énergies renouvelables, augmentation majeure de l’efficacité énergétique, taille et consommation de la population compatibles avec le maintien de la stabilité des processus environnementaux. Si les trois premières conditions sont réalisées, avec une réduction de moins de la moitié de consommation d’énergie « exosomatique » par personne (brûler du pétrole dans un tracteur, par exemple), les auteurs estiment à 200 millions la population maximale dans une économie durable (plusieurs autres études ayant produit des chiffres de cet ordre). Sachant que la population actuelle des États-Unis est de 292 millions, cela signifie une diminution de 92 millions. Pour réaliser une économie durable et éviter un désastre, les États-Unis doivent réduire leur population d’au moins un tiers. »
« Aucune de ces études ne considère l’impact de la baisse de la production de pétrole. Les auteurs de toutes ces études croient que la crise de l’agriculture ne commencera à avoir un impact qu’après 2020, et ne deviendra pas critique avant 2050. Le pic actuel de production de pétrole (et le déclin qui va suivre), associé au pic de production du gaz naturel d’Amérique du Nord va très vraisemblablement provoquer cette crise de l’agriculture plus tôt que prévu. Il est fort probable qu’une réduction d’un tiers de la population des États-Unis ne sera pas très efficace pour la durabilité ; la réduction nécessaire pourrait dépasser la moitié. Au niveau mondial, la durabilité ne pourrait être atteinte qu’après une réduction de la population de 6,32 milliards d’habitants à deux milliards – une réduction de 68 % (plus des deux tiers). La fin de cette décennie pourrait voir les prix de la nourriture se développer sans contrôle. La décennie suivante pourrait voir apparaître des famines à un niveau jamais subi par l’espèce humaine. » On comprend aisément que l’auteur se soit lui-même déclaré « perturbé par l’écriture de cet article ».

Vers une sérieuse remise en cause
Beaucoup de partisans de la décroissance non libertaire affirment qu’il faut rendre celle-ci « désirable ». Certes, si l’on veut créer une dynamique de transformation sociale, il est impératif que les acteurs y perçoivent un intérêt, celui d’une plus grande convivialité, d’une réelle solidarité. Mais il ne faudrait sombrer ni dans la démagogie ni dans l’adhésion à la méthode Coué. Car il n’y aura d’avenir qu’en liquidant le rêve abondanciste qu’a fait naître un « capitalisme de la séduction », et qui a contaminé l’ensemble des options politiques. N’en déplaise aux intoxiqués de la croissance, de la haute technologie, de l’industrialisation, du consumérisme, l’épuisement des ressources et la dégradation des écosystèmes vont mettre fin à cette fuite en avant vers le « toujours plus ». La crise écologique va nous contraindre à une simplicité des besoins, à une vie probablement plus rude, à un certain retour en arrière – une utilisation mesurée de la machine associée à une réhabilitation du travail manuel. Cette crise pourrait même, comme le suggère Dale Pfeiffer, nous acculer à de graves difficultés à satisfaire le besoin le plus élémentaire : la faim.
Développer une agriculture biologique (qui ne représente que 2 % de la surface agricole en France, et dont les rendements sont presque trois fois moins élevés que ceux de l’agriculture chimique), promouvoir une alimentation de proximité, de saison et plutôt végétarienne, réhabiliter la traction animale (mais il faudra du temps pour reconstituer le cheptel d’animaux de trait), retrouver les savoir-faire paysans que le modernisme a fait oublier, etc., la tâche s’annonce ardue. La solution la plus prometteuse : que chaque individu devienne, sinon agriculteur, au moins jardinier, mais il faudra changer les habitudes et les mentalités pour opérer ce retour au travail de la terre. Beaucoup rayeront d’un trait de plume ces sombres hypothèses au prétexte que, pour l’instant, la catastrophe n’est pas survenue. Comme s’il s’agissait d’une preuve ! La réalité la plus probable, c’est que l’humanité se porte aussi bien qu’un individu en train de tomber du haut d’un immeuble… et passant au niveau du premier étage ! Dans ce cas de figure, le contact avec le sol modifie souvent les sensations !

*. dlarchey.free.fr/eatingoil.pdf



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


Justin Takeo

le 7 décembre 2012
La phrase « c’est au nom de la science que nous pouvons dire au savant Malthus qu’il s’est trompé » n'est pas de Pelletier mais d'Elisee Reclus, anarchiste (et géographe) bien connu...