Encore un incroyant

mis en ligne le 6 mai 2010
Nous avons déjà présenté ici le tome 1 des Chroniques d’un incroyant de Bruno Alexandre. En s’attaquant au dogme de l’Immaculée Conception, l’auteur enfonce le clou.
Dans un premier volume, Bruno Alexandre revenait sur la genèse sanguinaire des trois religions monothéistes et sur la notion de blasphème. En lisant le Coran ou la Bible, livres de référence pour les musulmans, les chrétiens et les juifs, on tombait sur des pages monstrueuses de cruauté, des chapelets de massacres et des litanies criminelles. Pas une religion pour sauver l’autre. Toutes à mettre dans le même sac et à jeter dans un puits profond. Ni cathédrale, ni mosquée, ni synagogue, ni temple, nom de Dieu !
Bruno Alexandre poursuit sur sa lancée et met cette fois à mort le dogme de l’Immaculée Conception tout en démontrant la faillite de l’explication religieuse du mal. C’est notamment l’occasion de corriger une erreur souvent commise chez les mécréants comme chez les croyants. Le dogme de l’Immaculée Conception est souvent confondu avec la maternité virginale de Marie. Fausse route ! En vérité, il s’agit d’un dogme imaginé par Pie IX en 1854, soit plus de 1800 ans après les supposés faits…
Plus fort que fort, ce dogme prétend que Marie est totalement sainte parce qu’elle n’a pas été souillée par le péché originel au moment de sa conception. Pie IX, qui est aussi à l’origine du dogme de l’infaillibilité pontificale, n’était pas à une connerie près. Un délire contagieux et durable. Eugenio Sales, archevêque de Rio de Janeiro, ne disait-il pas : « Je préfère être dans l’erreur avec le pape que dans la vérité contre lui. »
Un an après le bicentenaire de la naissance de Charles Darwin (1809-1882), l’homme qui publia L’Origine des espèces, en 1859, il faut lire ces chroniques athées lumineuses et très documentées qui hachent menu les salades théologiques.