La contre-culture : pratiques et expériences dans la lutte anticapitaliste

mis en ligne le 24 décembre 2009
C’est à la fin des années 1970 qu’apparaît la contre-culture Punk, autodestructrice et malgré tout porteuse d’espoirs. En France, elle donnera naissance au « mouvement alternatif », qui rassemblera des centaines de groupes et d’activistes. À coups de larsen, de guitares acérées et de boites à rythmes obsessionnelles, ils réinventent un discours libertaire et radical, anticapitaliste par la pratique : concerts à prix libre ou gratuits, disques et fanzines souvent vendus à perte ou échangés, ouvertures de squats pour permettre l’organisation d’événements (concerts, expositions, locaux pour répétitions) ou tout simplement se loger, réappropriation de savoirs (imprimerie, sérigraphie, sonorisation, émissions de radio…) pour se doter de moyens de communication, listes de distros et infoshops pour diffuser les productions… Tout cela a posé les bases d’une expérience autogestionnaire historique et sans réelle coordination. Une fourmilière de collectifs informels, tous liés les uns aux autres par des idéaux communs, avec la volonté farouche de vivre libre, et tout de suite.
Vingt ans après la tentative de récupération du mouvement alternatif (par l’État et les majors-compagnies), celui-ci est loin d’être mort. On a même assisté, à la fin des années 1990, à une nécessaire radicalisation de la scène, faisant ainsi le ménage des opportunistes qui y subsistaient. En parallèle, de nouvelles pratiques sont apparues avec les nouvelles générations d’activistes : cinéma, littérature, photographie, graphisme, ouverture à d’autres courants musicaux (rap, techno, folk, etc.). Avec, toujours, la volonté de s’affranchir autant que possible des contraintes économiques et dépendre le moins possible d’intervenants extérieurs à la scène, fidèlement au précepte Do It Yourself des débuts.
Aujourd’hui, ce réseau informel fonctionne toujours autant, et dans un contexte où le marché de la musique s’effondre lentement mais sûrement, les groupes continuent de tourner à travers le pays, d’écouler entre 500 et 5 000 exemplaires de leurs disques, sans médiatisation (autre que les fanzines et les dernières radios associatives), et parfois en proposant en téléchargement libre 1 leurs créations. La scène Do It Yourself semble avoir de beaux jours devant elle, grâce à l’informatique qui nous a doté d’outils puissants (que ce soit pour enregistrer/graver un disque, écrire une brochure et la diffuser, retoucher/exposer des photos, monter/diffuser un film ou un clip, etc.), pour peu que l’on se donne la peine de conserver une réflexion politique permanente autour de son utilisation (et que l’on ne succombe pas à la première mode venue comme les réseaux Myspace, Facebook, etc., qui ne sont que des outils de flicage à grande échelle). L’outil permet alors de créer, de travailler de manière collective à des milliers de kilomètres de distance, d’échanger et de diffuser en évacuant toute dimension économique 2 (si ce n’est celle de l’équipement de base et de l’accès au réseau). La somme des possibilités qu’internet nous offre, en matière de contre-culture et d’alternatives, est à la hauteur de l’acharnement des gouvernements successifs à vouloir s’en assurer le contrôle.
Pour autant il paraît important de terminer sur ce qui fut un socle commun de toute cette contre-culture au cours des trente dernières années : les échanges humains dans la vraie vie, générateurs d’amitiés, d’affinités et de solidarités. Un point primordial à ne pas perdre de vue, l’ordinateur et internet restent des moyens qui permettent de sortir de la sphère marchande mais ne peuvent constituer une finalité d’existence alternative.

Paria


1. Voir les sites internet de groupes comme Bolchoi, Guarapita ou Calavera
2. Cela ne passe pas nécessairement par la gratuité (qui est devenue un argument marketing, prétexte à refourguer de la publicité et du contrôle social sous toutes les coutures) mais bien en ne cherchant pas à réaliser de bénéfices sur la diffusion d’une création (concept du non-profit).



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


le petit canari

le 17 février 2013
d i y ta resitance .....
bonjour je me présente je suis un petit canari dans une cage....
qui avec le temps ne veut plus sortir car la liberté a ses barrieres .,QUE l on nommes les peurs.

je me suis donc construit une petite cage d orée ou j y es m y mon piano et quelques autre inventions. jonglerie sonores et autres.... j y suis bien
j utilise cette cage dans un spectacle ..le syndrome du canari .
et comme moyen de résistance en accrochant ma petite cage la ou il faut
la dernière action de résistance ma vu tenir tette a une centaine de forces de l ordre italiennes qui étais venu pour fermer le lieu autogerer tsunami a Bologne en Italie .
finalement on es tous rester après une journée de négociations
se fu très bo voir arriver la police en civile puis les gendarmes puis les forces spéciales .. au petit matin CA fessait quand même 10 jours que je les attendait
si joint un petit film mal monter je sais .. le début cest avant que la police arrive
a partir de 10 minutes tu les vois entrer les un après les autres si tu es presse passer directement A la 25iemme minutes ...
tous sa pour dire que je suis désormais en france et je cherche des résistance a soutenir ... telle es le vol du petit canari
dans la force d une douce poésie
http://www.youtube.com/watch?v=1zWm3O7VhJ0
en savoir plus su r l aspect filosofique du projet http://www.facebook.com/pages/libre-de-m-enfermer-syndrome-dell-canarino-nell-mia-picolla-vitta/342755075779173

Lemon

le 23 octobre 2013
Je suis d'accord avec cette article ! \o/

C'est vrai que contrairement à ce que beaucoup de gens peuvent penser le mouvement n'est pas mort : il s'est développé.
Même si parfois, en voyant ce que certaines personnes font on peut perdre espoir en se demandant s'il ne serait pas agonisant... Puis on retombent sur des fanzines, cd, diy et là on a envie de continuer à agir !

http://wecanbringitdown.wix.com/we-can-bring-it-down

bulas

le 21 mai 2015
Bonjour
Le peuple uni jamais sera detruit
pour quand que la classe ouvriere dominera son destin

bulas

le 21 mai 2015
Le peuple unit jamais obei

caro

le 22 mai 2015
Il faut arrêter de vouloir possède et essayer de développer le troc l achat commun (avec plusieurs personnes qui auront un usage commun de l objet acheté le recyclage a grande échelle
CAROMINE