Météo syndicale

mis en ligne le 23 septembre 2010
Sale temps pour celles et ceux qui voudraient œuvrer actuellement dans ce qui reste de syndicalisme dans notre bel Hexagone. Mobilisation, certes, mais que se profile-t-il comme perspectives à l’horizon ? Les directions syndicales ayant engrangé le mécontentement général devaient sûrement attendre des coups de fil des instances gouvernementales. Patatras. Le feu est au lac, tous azimuts, et les dirigeants divers de la nation ont autre chose à faire.
Donc, pas de négociations en catimini pour faire avaler les couleuvres au bon populo syndicaliste. Car ne nous méprenons pas sur les véritables intentions des têtes dites pensantes des boutiques syndicales reconnues par l’état. La réforme des retraites c’est quasiment plié et le sinistre duo CGT-CFDT va, encore une fois, se contorsionner pour présenter la chose sans perdre la face.
La manifestation du 23 septembre, baptisée (sic !) « grande journée de grèves et de manifestations », appelée par l’intersyndicale CGT-CFDT- CFTC-CGC-FSU-Unsa changera-t-elle les choses ? Le relais, une fois de plus, a été donné aux députés de l’Assemblée nationale qui n’ont fait que ce qu’ils ont l’habitude… Alors, no future et que vogue la galère ? Pourtant, comme le disait peu avant sa mort un syndicaliste du Livre parisien : « Le syndicalisme est une force vive et sa mission fondamentale est l’émancipation des travailleurs. » Cela semble presque faire partie des rengaines du passé. Aujourd’hui, au-delà des déclarations à l’emporte-pièce, il n’y a plus que compromissions et reculades. ça et là, pour ne parler que de la CGT, il y a des manifestations de grogne syndicale. Cela se traduit par des tensions avec la « direction » parisienne. Voire du retard conséquent dans les cotisations syndicales. Gare à la répression amicale venue d’en haut. L’espoir doit demeurer en attendant des jours meilleurs.