Blocage de l'incinérateur de Saint-Ouen : des nouvelles fraîches !

mis en ligne le 8 novembre 2010
Petit rappel :

Trois incinérateurs en région parisienne brûlent la quasi-totalité des ordures ménagères de Paris et des communes de la petite couronne : l'incinérateur d'Ivry, celui de Saint-Ouen (bloqué depuis le 3 novembre), et celui d'Issy-les-Moulineaux, où une tentative de bloquage a échoué jeudi [4 novembre] : Santini, maire de la commune, a évidemment l'oreille du préfet et les flics sont intervenus dans l'heure. Il en reste donc deux sur trois. Suite à négociations et après avoir obtenu satisfaction pour partie de leurs revendications, les éboueurs de la ville de Paris ont décidé de lever le blocage de l'incinérateur d'Ivry. À Saint-Ouen, l'intersyndicale des communaux a décidé de poursuivre le blocage de l'incinérateur, afin de maintenir la pression - par poubelles pleines interposées - sur Delanoë et autres maires des villes de la petite couronne, et dans l'attente de négociations avec les élus en vue du paiement intégral des jours de grève. À suivre... 
Reste que dans certains arrondissements le ramassage n'est plus assuré par les éboueurs en grève, et que là où elles sont encore ramassées (notamment par Véolia, boîte privée, dont la mairie de Paris a étendu le contrat) se pose le "douloureux" problème de leur traitement. Une partie est enfouie dans des décharges en Seine-et-Marne, une partie reste en souffrance ; les camions-bennes venant d'habitude à St Ouen sont par exemple détournés, en partie, vers la déchetterie de Gennevilliers où une décharge à ciel ouvert a été improvisée. À Saint-Ouen même, ils ont crée une "plateforme", sorte de vaste plancher sur lequel s'entassent les ordures, en attendant le redémarrage de l'incinérateur...
Bref, malgré les tours de passe-passe de Delanoë et des maires de banlieue, encore quelques jours de blocage et ça va commencer à sentir dans Paris, et ça va commencer à se voir aux pieds de la tour Eiffel qu'on continue le mouvement !
À Saint-Ouen : le four a été éteint le 6 novembre 2010 (plus de stock à brûler), la grande cheminée ne crache plus. La pluie, merci à elle, a attendu le quatrième jour de blocage pour se mettre de la partie, mais ça ne change rien : barnums, tentes, on tient. Salariés de la Tiru, étudiants, lycéens, sans-papiers, habitants, passent, nous soutiennent, restent pour certains, participent au blocage. Tout le monde est le bienvenu (exception faite des flics, des patrons et des taupes sarkozystes genre RG — grillés jeudi soir, rapidement), on a besoin de présence humaine surtout le matin, tôt (l'ambiance est tellement bonne la nuit qu'on aurait presque trop de monde, mais bien sûr, vous êtes les bienvenus !).
Le personnel communal et l'intersyndicale reste mobilisés, nous nous sommes organisés pour tenir s'il le faut plusieurs semaines (mois ?). L'objectif premier du blocage (arrêt du four) est donc atteint (il leur faudra de toute façon deux semaines au minimum pour le redémarrer), mais les gens restent mobilisés jusqu'à ce que l'asphyxie poubellière contraigne la mairie de Paris à transformer le stade de France en vaste dépôt d'ordures !
On tient, on ne lâche rien !

L'adresse :

22-24 rue Ardoin
Saint-Ouen
Ligne 13, métro Mairie de Saint-Ouen

Fred, individuel de la Fédération anarchiste (Paris)