La SNCF et le mouvement social

mis en ligne le 3 mars 2011
Julien, un jeune camarade anarchiste lillois, s’est vu condamné à verser 45 000 euros à la SNCF, suite à un blocage des voies durant le mouvement contre la réforme des retraites de l’automne 2010. Un autre lycéen a écopé de 12 heures de travaux d’intérêt général pour entrave à la circulation des trains. Sud-Rail a dit assumer la responsabilité de ce blocage, mais plutôt que de porter plainte contre le syndicat – ce qui risquerait de provoquer une grève des cheminots –, la SNCF préfère s’en prendre aux militants isolés. Déjà le 27 janvier dernier, à Chambéry, six personnes comparaissaient pour les mêmes raisons. La SNCF demandait 46 000 euros de dommages et intérêts. Partout en France, des lycéens ont morflé sans qu’on en parle. Les orgas politiques et syndicales commencent seulement à réagir. Un premier rassemblement a eu lieu devant le tribunal de grande instance de Lille pour soutenir Julien et défendre le « droit à manifester en ces temps de criminalisation des mouvements sociaux ».