Météo syndicale

mis en ligne le 3 novembre 2011
Dans l’enfer (dans tous les sens du terme) des pré-exercices parlementaires en vue de l’élection présidentielle, ça cause pas beaucoup du syndicalisme. Oui, c’est vrai, on l’a déjà dit au sujet des primaires socialistes. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne s’améliore pas. Force Ouvrière déclare que ce n’est pas au monde du travail à cracher au bassinet pour la dette… La CFDT mène des combats spécifiques pour une organisation syndicaliste (sic). Sur le paysage des boutiques confédérales, c’est le nec plus ultra.
Une autre fois est coutume, la CGT fait des éclats tous azimuts, dans moult lieux de l’Hexagone. Sur ce qui reste de la presse parisienne, ils bloquent, toutes tendances confédérations, les journaux quotidiens qui envisagent de passer entièrement à la version internet (France Soir pour l’instant, mais d’autres piaffent). Bon, c’est chouette de foutre des journaux sur le pavé, mais quid des négociations pour l’avenir ? Celui-ci ne semble pas rose. Entre dissensions internes et concurrence de fait avec les journalistes, le patronat de presse, qu’elle soit hexagonale, parisienne ou provinciale, peut se monter inflexible. Le VIIe congrès à Montreuil de la Filpac CGT (Livre-Papier-Communication) courant novembre, a pour mot d’ordre central « le parti pris de l’avenir ». Vœu pieux, chant du cygne ou mort annoncée ? On verra bien, mais l’optimisme n’est pas palpable chez les continuateurs de la Fédération française des travailleurs du Livre. On verra bien ce que l’avenir nous réserve…




PS : Jugez de l’œcuménisme syndical (à la fois en interne et pour l’apparence extérieure) : Comité inter CGT, SNJ-CGT et SGLCE ont été reçus par le patronat. Mais il y aussi résultat de « secousses telluriques » de ce qui reste des ouvriers du Livre, le syndicat des correcteurs et le syndicat des rotativistes de presse… L’unité syndicale dans les métiers graphiques a de beaux nuages noirs qui obscurcissent le paysage !