Météo syndicale planétaire

mis en ligne le 10 novembre 2011
La CGT refuse l’austérité à PSA Madrid ! Diable, c’est la délocalisation du syndicalisme, serait-on tenté de dire par dérision. En effet, ce n’est pas la centrale de Montreuil à Paris qui s’oppose à un plan de licenciements mais, une organisation anarcho-syndicaliste. L’organisation « sœur » de la CGT française, les Commissions ouvrières, a signé, elle, des deux mains. Alors, vérité en deça des Pyrénées ou lycée de Versailles ? On se perd en conjectures, surtout en cette atmosphère viciée de la pré-présidentielle française. Galops d’essai pour servir de marche-pied à toutes les boutiques syndicales, le mécanisme habituel est en marche. L’autonomie engagée, chère à la CFDT il y a quelques décennies, a encore de beaux jours devant elle !
Si on dirige nos regards blasés au-delà de l’Atlantique, on contemple le même spectacle. On oublie un peu vite qu’aux USA le mouvement existe. Certes, ce ne sont plus les IWW (Industrial Workers of the World) qui existent encore minoritairement, mais la corporative AFCL-CIO tristement célèbre dans notre vieux continent.
Bref, dans ce nouveau monde qui, au début du siècle dernier, s’en prenait physiquement aux syndicalistes, aux anarchistes, l’attaque reprend contre les « organisations professionnelles ». Pourtant, le syndicalisme nord-américain reste dans la défense des droits acquis, et ce de manière corporative. Mais c’en est trop pour les républicains qui « ouvrent la chasse aux syndicats ». Exemple concret : dans l’Indiana le budget 2011 rend illégales les négociations collectives et les grèves dans la fonction publique… Dans notre bel Hexagone, ça nous pend au nez, sans parler du reste de l’Europe. Et les gazettes d’affirmer que le mouvement syndical outre-Atlantique paye là son soutien à Obama. En prendre plein la gueule pour des clopinettes ?