Météo syndicale

Les effets d'annonce en ce temps de pré-présidentielle, ça tombe comme à Gravelotte ! Malheureusement, il y a aussi des tirs à balles réelles ; ainsi, la législation sur le temps de travail en a pris un sacré coup. Dans la première semaine de février, dans un hémicycle quasi désert, la droite a adopté un article de loi qui permet de modifier le temps de travail dans les entreprises sans l'accord du salarié.
On se demande à quoi vont servir les prochaines réunions syndicats-patronat, les discussions sur les conventions collectives. Les chantres de la majorité présidentielle ont beau clamé urbi et orbi qu'il faut viser la « simplification du droit », ou « rendre la loi plus intelligible », on voit que le dépeçage du Code du travail n'est pas encore terminé. À cela que répondent les instances syndicales ? Le 29 février, la CGT appelle les salariés à des grèves et à des manifestations contre les projets de TVA sociale (sic) et autres accords de compétitivité. À quelle sauce confédérale seront mangés travailleuses et travailleurs ? La déclaration de la CGT, qui se pose en organe syndical fédérateur, portera-t-elle ses fruits ? Les salariés sont invités « à se mobiliser dans l'unité syndicale la plus large, à décider de la grève sur les lieux de travail le 29 février et à participer aux manifestations interprofessionnelles qui seront organisées partout dans le territoire ».
Quid des autres centrales syndicales ? On attend les réactions des autres boutiques représentatives et on se prépare à une journée de promenade, histoire de se réchauffer si le temps est encore sibérien…
Dernière nouvelle (alias « Pan sur le bec ! ») : en fait, cinq syndicats ont décidé jeudi dernier de « faire du 29 février une puissante journée d'action, passant par des rassemblements interprofessionnels ». Il s'agit de la CFDT, de la CGT, de la FSU, de l'Unsa et de Solidaires. On verra bien, mais, le moins qu'on puisse dire, c'est que la militance syndicaliste de base n'attend pas des miracles !

Torrent Impétueux