Météo syndicale

mis en ligne le 1 mars 2012
En ce moment, ça schlingue l’élection à venir. Les prétendants de diverses obédiences politiques « pointent à l’usine », tâtent les bêtes du Salon de l’agriculture, bref font le tour des popotes. Hollande à Arcelor-Mittal, Sarkozy chez Pétroplus, Bayrou dans une fonderie ! On en passe et pas des meilleures ! Nos chers présidentiables se posent en défenseurs des ouvriers. Ce qu’ils ne disent pas c’est que, pour le monde parlementaire, la défense des conventions collectives, les conditions de travail, bref l’avenir du monde du travail passe par les urnes.
Donc, pour ces gens-là, les syndicats, surtout dans leur état actuel, ne sont bons qu’à soutenir leurs efforts politiques, mais en aucun cas être au premier plan du combat social. On connaît la chanson ! Souligner, comme l’a fait un quotidien hexagonal du matin, que « les fausses promesses, tout comme la pensée magique en économie, nourrissent plus que jamais le discrédit des politiques et la désespérance » et en tirer comme conclusion que tout ça profite à l’extrême droite est un jugement hâtif. Certes cette pratique du « coup d’éclat permanent » ressemble comme deux gouttes d’eau à de l’escroquerie politique, mais il faut espérer qu’au-delà des poches de résistance, un sursaut syndicaliste jaillira face à ces impostures politiciennes.
Une nouvelle louche dans les dépôts de bilan dans la presse de province ! Le groupe Hersant Média et sa filiale normande (SNPEI) tentent de mettre à mal Paris Normandie, Havre Presse, Le Havre Libre et Le Progrès de Fécamp. Quand vous aurez Le Monde libertaire entre les mains, on en saura plus sur l’issue du comité d’entreprise extraordinaire de lundi dernier, où le dépôt de bilan des quatre titres était inscrit à l’ordre du jour.
La résistance syndicale s’organise autour de la Filpac-CGT. Comme dit le délégué syndical : « On ne va rien s’interdire pour faire sortir du bois Philippe Hersant exilé fiscal en Suisse. » Il y a 365 postes menacés : ça promet, affaire à suivre.
Sinon le samedi 18 dernier, il y avait du monde à Aulnay pour manifester contre la fermeture (annoncée en 2013) de l’usine PSA. Des délégations de Sochaux, Rennes, Poissy, Saint-Ouen, Sept-Fons et d’ailleurs étaient présentes. Pourtant, toute l’année 2011 a vu la direction empocher près de 600 millions de bénéfices ! « De l’argent il y en a dans les poches de PSA », scandaient manifestantes et manifestants. Et il y aura encore de beaux jours à venir.

Torrent Impétueux