Perçons-leur les poches !

mis en ligne le 22 mars 2012
Non content de vendre aux traîne-misère des crédits de merde à taux iniques, Cofinoga s’apprête désormais à foutre des centaines de travailleurs au chômage. Détenue par BNP Paribas et le groupe Galeries Lafayette, la société de crédit a annoncé, en février dernier, la mise en place d’un plan social entérinant la suppression de 433 emplois, sans reclassements. Pourtant, de leur côté, les deux actionnaires sus-cités ont réalisé, en 2011, plus de 6 milliards d’euros de bénéfice.
L’annonce de cette suppression de postes massive avait déclenché un mouvement de grève de grande ampleur dans la boîte, suivi par plus de 95 % des salariés. Mais, depuis, et malgré des promesses d’attention et d’écoute, la direction n’est toujours pas revenue sur sa décision. Mardi 14 mars dernier, ils étaient plus de 1 500 à manifester dans les rues de Mérignac, en Gironde, pour demander l’annulation des licenciements. M. Azougalhi, délégué CFDT chez Cofinoga, exposait ainsi les revendications des travailleurs : « Nous demandons à nos actionnaires des reclassements acceptables, de bonnes conditions de départ et un projet de ré-industrialisation du site de Mérignac. » Affaire à suivre, donc.
La veille, le 13 mars, un millier de salariés d’Alcatel-Lucent, venus des quatre coins de l’Hexagone, battaient le pavé de la capitale pour protester contre l’absence d’augmentation de salaire annoncée en février par la direction. La colère était d’autant plus légitime que l’entreprise a réalisé plus d’un milliard de bénéfice en 2011 et que les dirigeants de la boîte, eux, se sont augmentés de… 35 % !
À nouveau, les logiques de profit, inhérentes au capitalisme, mettent des centaines de travailleurs sur le carreau tandis que les actionnaires et les patrons amassent du fric à en faire péter leur coffre. Espérons que les ripostes syndicales seront de taille, proportionnelles à la perfidie de cette classe possédante qui n’en finit plus d’affamer le monde. Que la peur change de camp.