Au 28e jour de grève, Louvre Hôtels a craqué !

mis en ligne le 26 avril 2012
En grève depuis le 20 mars 2012, 100 % des salariés de la société Deca-France IDF1, sous-traitant des hôtels Campanile et Première classe du Pont-de-Suresnes et une partie des salariés en interne, ont fait céder la société Louvre Hôtels, deuxième groupe hôtelier en France qui exploite les hôtels restaurants sous enseigne Campanile, Première classe, Kyriad et Golden Tulip.
Les femmes de chambre et les gouvernantes de Deca-France IDF1 obtiennent :
– la fin du travail à la chambre avec la mise en place d’une pointeuse pour un paiement à l’heure et la diminution des cadences indicatives de 25 % ;
– une augmentation de leur mensualisation garantie chaque mois de 26 heures, 104 heures et 108 h 33 à 120 ou 130 heures par mois ;
– une revalorisation de près de 100 € de leur salaire mensuel ;
– plus 24 à 26 euros sur le salaire de base (AS1A > AS2B) ;
– plus 56 euros de prime panier ;
– plus 11 euros de frais d’entretien des tenues ;
– la suppression de leur clause de mobilité ;
– le paiement de 50 % des jours de grève, les autres 50 % récupérées.
Les salariés de Louvre Hôtels, de leur côté, ne sont pas en reste avec des repositionnements à la hausse de leur classification dans la grille des salaires des hôtels-cafés-restaurant, des augmentations de leur mensualisation de 120 heures à 169 heures pour deux d’entre eux et de 120 heures à 130 heures pour quatre autres. Le même régime leur est appliqué pour les jours de grève.
Les grévistes tiennent à remercier tous ceux qui les ont soutenus dans leur combat contre l’injustice et l’apartheid social vécus dans les hôtels Campanile et Première classe Pont-d-Suresnes et ailleurs. Rien ne sera plus comme avant dans ces deux établissements hôteliers. Preuve est faite qu’une classe ouvrière unie et solidaire autour de leurs syndicats CGT et CNT du Nettoyage forts de soutiens déterminés peut faire fléchir le patronat le plus rétrograde !
Ce conflit a ouvert des perspectives. Il nous faut maintenant continuer le combat pour que cesse partout cette exploitation honteuse des femmes de chambre de la sous-traitance dans l’hôtellerie. Ce sera tout l’objet des négociations que nous avons obtenues et qui vont s’ouvrir chez Louvre Hôtels pour la mise en place, au niveau national, d’une charte sociale de la sous-traitance respectueuse de l’égalité de traitement et des conditions de travail des salariés.

Syndicat CNT Nettoyage RP