Météo syndicale

mis en ligne le 24 mai 2012
La présidentielle étant passée, on s’occupe maintenant des choses sérieuses… Entre autres Fralib est sur la sellette, c’est le moins qu’on puisse dire. La semaine dernière la justice examinait la demande du « fabricant de thé et d’infusions » d’expulser les salariés qui occupaient l’usine de Géménos dans les Bouches-du-Rhône. On ne rappellera pas les faits que nous pouvons nommer « cinq ans de désagrégation » sous Sarkozy, bien sûr. Le problème, relations avec les marchés obligent, est qu’il faut conjuguer ça avec la nomination d’un socialiste aux rênes de l’Etat. Faut-il attendre le raz-de-marée rose (viendra-t-il ?) pour mettre vraiment tout en branle au niveau social ? Bref que tout se décide à l’Assemblée nationale.
Cette « stratégie » qui aurait fait bondir de leurs gonds les fondateurs de la CGT, fait peu de cas de la force qui reste encore aux syndicats.
C’est pourquoi, revenons à nos moutons, que la décision prise d’expulser les occupantes et occupants de Fralip est une décision chèvre-chou ! Tout le monde, patronat comme syndicats, est content. On verra bien avec le temps, disent-ils tous et pendant ce temps-là l’action syndicaliste passe sous la table face aux échéances politiques.
Pourtant ! Mettre sous le boisseau la colère ouvrière ne renforce pas le mouvement social. Mais on oublie les positions de Lénine et consorts qui affirmaient que la classe ouvrière n’était pas adulte, donc qu’il en fallait d’autres pour lui montrer le bon chemin à suivre ! En attendant le mouvement syndical français reste, objectivement, l’arme au pied en attendant tout du nouveau lider maximo de la République.
Autre industrie, autres problèmes ? On apprend dans les médias que les journalistes sont des travailleurs fatigués. Heures supplémentaires, flux tendu, certes ils ne sont pas toujours à la fête. Ben… avant (?) il y avait les ouvriers du Livre qui partageaient la peine. Maintenat, évolution technique oblige, ils se cognent tout le taf à eux seuls. En gros… exit typographes, photograveurs et même correcteurs, sans oublier les secrétaires de rédaction
Sûr qu’à faire le boulot de tout le monde ça use ! Et en plus le patronat se frotte les mains. Certes le XXIe siècle voit tout évoluer techniquement. Les tactiques syndicales basées sur les métiers vont aux oubliettes et tout est à réinventer, à construire. Faut-il pour cela tout balancer à la poubelle, certes non. Ne pas oublier le passé pour un autre futur, Chiche !

Sitting Bull