Météo syndicale

mis en ligne le 21 juin 2012
Avant les élections législatives, à la Bourse du travail de Paris, ça enfonçait des portes ouvertes. Une circulaire interne rappelait que les salles étaient destinées à des réunions et assemblées syndicales 1. Les associations diverses, dont les partis politiques, étaient gentiment priés d’aller chercher d’autres lieux, comme les bistrots et autres préaux d’école…
Diable, le fantôme de la charte d’Amiens hantait-il toujours ces lieux centenaires tant aimés par le camarade Fernand Pelloutier ? Rue du Château-d’Eau, la salle Francisco-Ferrer (dite petite salle de grève) n’a pas vocation à servir de réceptacle à des discours électoralistes destinés à remplir l’aquarium !
Des nouvelles d’Amiens, la ville. Les camarades de Goodyear ont obtenu une drôle de victoire. En effet, l’abandon du plan de licenciements par le fabricant américain de pneumatiques a, bien sûr, plus que des accents de victoire après quatre années de combat. Mais maintenant, il faut faire la balance avec les départs volontaires « accompagnés d’indemnités conséquentes » 2. Le nord de la France n’est pas une mine (sic) d’emplois ! De plus, c’est à la fin des négociations que nous verrons ce que valent les annonces d’après la présidentielle… Dans l’automobile, la crise se poursuit, y aurait-il vraiment une exception pour Goodyear ? On reste dubitatifs.
Le feuilleton à Montreuil continue… À part les appels pour l’unité à la base, rien de bien réjouissant. Vous avez dit chiens de faïence ? Le premier « résultat » est que la CFDT a la main dans les négociations avec les pouvoirs publics. Pour le plus grand bien du monde du travail ? On peut en douter et, une fois de plus, ne compter que sur nous-mêmes.

Loulou Schwitzguebel






1. Ou syndicalistes ? Faudrait-il voir de plus près !
2. Sur 1 300 postes, 817 devaient être supprimés. Les marchés mettraient-ils vraiment un genou en terre ?