Dijon : suite à l'expulsion des demandeurs d'asile

mis en ligne le 3 juillet 2012
(Cet appel émane d'un certain nombre de soutiens rassemblés lundi 2 juillet au matin, dans l'attente d'un communiqué de toutes les associations regroupées dans le collectif)

Ce matin (lundi 2 juillet) la préfecture a fait expulser les 300 demandeurs d'asile occupant le squat des « Greffes » (boulevard de la marne) suite à un arrêté du maire de Dijon « portant mise en demeure de quitter les lieux ».
Une compagnie de CRS avait été appelée pour cette opération et la rue était bouclée. Les demandeurs d'asile présents sur les lieux ont été embarqués dans des bus pour les casernes Vaillant, obligés de laisser derrière eux la plupart de leurs affaires. Rappelons que théoriquement le lieu n'était pas expulsable avant le 15 juillet. Mais la mairie et la préfecture ont préféré prendre les devants dans une opération concertée et s'asseoir sur le dialogue en cours avec les associations de soutien, dialogue dont le but était de trouver des solutions de relogement pour
tous les demandeurs d'asile hébergés dans le squat. Un rendez-vous entre les 24 associations de soutien et la préfecture devait avoir lieu ce jeudi à 14 heures. Pour l'instant, nous ne savons pas encore quel sort sera réservé aux demandeurs d'asile expulsé ce matin.
Dans un communiqué, la préfecture fait de nouveau prétexte de question de sécurité et de soit-disant « rixes » et « violences communautaires » pour justifier cette opération. Ce alors que dans un communiqué publié il y a dix jours, les demandeurs d'asile occupants des greffes mettaient en avant l'entente et l'attention à l'entraide et aux bons rapports avec le voisinage qui dominaient dans le squat malgré des conditions d'attente et de vie angoissantes et précaires. Derrière les légitimations publiques de la préfecture et de la mairie, cette expulsion marque une nouvelle étape dans la politique brutale de répression des demandeurs d'asile qui se perpétue aujourd'hui en France.
Une manifestation de protestation et de solidarité est appelée en réaction par les membres d'un certain nombre d'associations qui se sont retrouvées ce matin devant le bâtiment lors de  l'expulsion.

Ne les laissons pas seuls dans cette situation !