Durruti no ha muerto

mis en ligne le 7 novembre 2013
Le 20 novembre 1936, le militant anarchosyndicaliste Buenaventura Durruti était tué devant la cité universitaire à Madrid. Il y a soixante-dix-sept ans. Il était venu avec une partie de la colonne qui portait son nom pour empêcher les fascistes de passer et d’entrer dans Madrid. Durruti était devenu le symbole de la révolution libertaire qui construisait en Catalogne et en Aragon une société sans classes, ni patrons, et c’était le peuple qui l’édifiait. À cette occasion, je rappelle que notre camarade Jean Rochard (label Nato) a produit un double CD, Buenaventura Durruti, qui rend hommage à notre camarade espagnol et, à travers lui, à la tentative de construction d’un monde égalitaire qui fut aussi nommé le « bref été de l’anarchie » ! Deux CD qui reprennent des chants anarchistes, des discours, des chants révolutionnaires sur de vieux airs populaires espagnols, du jazz, du flamenco. Un bel essai pour faire revivre nos utopies qui, en 1936, à Barcelone, étaient devenues réalités. Agrémenté d’un riche livret de 136 pages, en trois langues (français, espagnol, anglais) qui reprennent tous les thèmes évoqués : biographie de Durruti, car, finalement, son histoire est celle de la révolution espagnole, textes d’Emma Goldman, de Carl Einstein et la participation d’Abel Paz. Le livret est enrichi des photos tirées des archives de la CNT, et une analogie constante avec le mouvement zapatiste et l’image du sous-commandant Marcos provoque un espoir tourné vers l’avenir… Les musiciens, chanteurs, écrivains, acteurs s’interrogent et créent à partir de l’histoire de Durruti. De Durruti no ha muerto en passant par Vivan las utopias jusqu’aux  Barricades mystérieuses, un album incontournable. « Je ne veux rien posséder, même ma liberté », aurait pu dire El Solidario !

Acracio