Météo syndicale

mis en ligne le 10 avril 2014
« Pour les retraités de notre pays, ce ne sont pas les innombrables poissons liés au 1er avril qui feront date ce 1er avril 2014, mais le premier acte de l’application de la réforme des retraites de l’automne 2013. Le 1er avril 2014, les retraités ne percevront aucune revalorisation de leur pension ou retraite de base, alors que c’était la situation l’an passé. Celle-ci est reportée au 1er octobre, ce qui fera dix-huit mois sans revalorisation. Ce sont ainsi 600 millions (chiffres du gouvernement) qui seront pris aux retraités. » En exemple, un extrait d’un appel à la mobilisation des organisations de retraités de la CGT, FO, FSU et Solidaires. Le branle-bas de combat serait pour début juin. Vaches à lait du monde moderne, celles et ceux qui ont quitté ce qu’on appelle dans certains milieux l’esclavage salarial ont donc été les premiers à expérimenter le remaniement ministériel !
Bien sûr, on attend toujours (vieille rengaine) une réponse syndicale unitaire et… active au spectre antisocial du nouveau Premier ministre. Pacte, trente-cinq heures, retraites, le sémillant « non-socialiste » doit piaffer, le mors aux dents, dans ses bureaux à Matignon. François Hollande avait été nommé par les médias « président des patrons », Valls a déjà reçu en décoration un mièvre « ami des puissants », faudrait trouver autre chose, un sobriquet de combat !
Comme quoi, pendant les travaux, la vente continue, la CGC a remis au feu une plainte contre la CGT à Goodyear Amiens. Il y a une dizaine de jours. Il y a eu interpellations, gardes à vue et l’instruction suit son cours… Une contre-attaque syndicale s’oriente vers une plainte envers la direction nord-américaine. Comme le disait la CGT : « En 2007, le magazine Que choisir livrait les résultats d’une étude comparative sur les pneus, s’agissant notamment des taux de HAP-CMR », ces taux étaient, à Amiens, 75 fois supérieurs à la normale. De plus, des produits cancérigènes étaient employés. Affaire à suivre, en espérant que le recours envers la justice nord-américaine pour maladies professionnelles changera le paysage en Picardie.
Face à ce rouleau compresseur contre le monde du travail, il faudrait une autre réponse que la démarche de l’appel Maintenant ça suffit ! où le mouvement syndical est réduit à un rôle d’accompagnateur. Et si le phénomène du marchepied fonctionnait dans l’autre sens ? Chiche !