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Littérature
par Patrick Schindler le 14 décembre 2020

Volage, le rat noir de la bibliothèque change d’herbage

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Lassé des contraintes imposées durant plusieurs mois aux Parisiens, un beau matin du mois de juillet, le rat noir a pris la tangente à la recherche du mieux vivre dans un autre pays. A Paris, trop de concurrence entre les rats confinés, dans les égouts, les caves et autres sous-sols…
« Oui, c’était par un beau matin que je pris mon bâton de pèlerin et mon maigre baluchon (quelques tranches de gruyère et les œuvres complètes d’Albert Cohen pour le voyage), direction Marseille. C’est avec son franc sourire et sa joie de vivre légendaire que la ville m’accueillit. Mais, trop rapidement je constatais qu’ici aussi, la concurrence entre murinae faisait rage… Alors, où ailleurs, trouver un endroit tranquille pour bouquiner en paix ? Je grimpais vers le grand port, musardais devant les panneaux des compagnies maritimes aux destinations plus alléchantes les unes que les autres. Rabat, Alger, Tunis. Alger, pourquoi pas ? Après réflexion, je me dis qu’un rat comme moi risquait fort d’y être mal reçu. Camus ne nous y avait-il pas fait mauvaise réputation avec sa Peste ? Je continuais donc le long des pontons. Naples m’était tentante. Mais là-bas aussi il me faudrait encore affronter la concurrence. Mon regard se posa sur le bandeau d’un ferry qui indiquait Athènes-Le Pirée. Athènes… J’en avais tellement rêvé. Ses tavernes, son Képhalotiri (fromage traditionnel au lait de brebis) … J’en salivais d’avance. Je me faufilais le long des cordages et montais discrètement à bord. Confortablement installé dans la soute, je fis un voyage très agréable, tout occupé à dévorer la tétralogie Solal, du grec Albert Cohen, pour m’immerger dans la littérature grecque moderne et dont je vous parlerai dans une prochaine chronique… Je fus sorti de ma torpeur par trois coups de sirène qui annonçaient notre arrivé au port du Pyrée. La vue sur la colline rocheuse était magnifique.




Odeurs déjà d’orient. Chaleur accablante de midi. Débarqué, je montais au sommet de la presqu’île. J’aperçus l’Acropole. Souffle coupé. Tel un marchand antique, je remontais alors la Pireas qui suit grosso-modo le tracé des anciens grands murs. Alors que je m’attendais à découvrir une capitale saturée de pollution, je découvris une ville certes encerclée de hautes montagnes, mais néanmoins aérée. Telle une construction de lego, des immeubles blancs banals, bordaient de nombreux parcs et collines, le Mont Turc, le Lycabeth, le Philippapou… Et tout au sud, le littoral. Eaux azurées du golfe de Salamine. Palmiers, oliviers, orangers, citronniers. Comme Paris était loin.




Je me mis en passe d’en découvrir tous les recoins. Cela me prit quelques jours. Je visitais tous les musées d’art antique et moderne. Mon impression dominante : Athènes est une ville à chats. Pas un rat dans les grandes et bien tentantes poubelles à ciel ouvert trônant à chaque coin de rue. Des chats partout. Sur les murs, sur les toits des voitures garées n’importe comment dans les rues. Des chats se chauffant au soleil et attendant que les caresses des Athéniens, grands adeptes des terrasses de café, les atteignirent… Et toujours, des chats. Ici, ils ont même leurs associations et leurs bénévoles qui sont à leurs petits soins, les nourrissent à domicile, les chouchoutent. Et dans ce tableau, nous pauvres rats, sommes plutôt persona non grata. Rien à se mettre sous la dent, sinon quelques miettes à se disputer avec les pigeons et les tourterelles. Assez touristé. Il était temps de me dégotter une bonne vieille bibliothèque ou une librairie bien achalandée. Un rat anar de Paris m’avait conseillé celle de Giorgos, la librairie Rouge et Noir à Exarchia. Quelle déception. Si je trouvais bien la librairie, celle-ci n’était plus ouverte que trois matinées par semaine. Le quartier n’avait pas été épargné par la politique police-bulldozer-béton initialisée par Mitsotakis dès son élection. Ce lieu de résistance anarchiste était à présent livré aux spéculateurs immobiliers et aux bars branchés. Affligé, le vieux Giorgos se réfugiait dans un silence lourd de sous-entendus. Je m’y serais bien installé, mais tous ses livres étaient écrits en grec. Il me fallait donc trouver une librairie française. Il y avait bien celle de la rue Solonos dans le quartier estudiantin, mais elle était surtout fréquentée par les enseignants de la fac de littérature voisine. Je repris mon baluchon et à force de persévérer, je tombais enfin sur celle de la rue Stasinou dans le quartier de Kallimarmara.




Rien de plus simple que de me faufiler dans l’antre d’Odile, la charmante grande prêtresse de l’endroit entourée de sa non moins charmante équipe. Seul la nuit, je découvris le rayon conséquent de littérature grecque traduite en français. J’y étais. J’y fis mon nid et y déposais mon maigre bagage. Bien au chaud dans mon nouvel home, je pris le premier livre qui me tombait sous la patte. Le Quart de Kavvadias. Un livre de marin.




Nikos Kavvadias est né en 1910 en Mandchourie russe où son père, originaire de l’île grecque de Céphalonie, était fournisseur des armées tzaristes. En 1914, la famille rentre en Grèce. Nikos intègre la faculté de médecine mais, tandis que son père meurt, il est contraint de travailler dans une compagnie maritime. Dès 1928, il s’embarque comme novice sur un cargo marchand. Il ne quittera plus jamais les routes maritimes, les sillonnant de l’Extrême-Orient à l’Australie. Il publie ses premiers articles et poèmes dans des journaux et revues. Après la guerre civile, durant laquelle il participe à la résistance communiste, il embarque à nouveau, cette fois-ci en tant que radio. Il publie Le Quart (traduit du grec par Michel Saunier, éd. Folio 4812), son premier et seul roman en 1954. Il en commence la rédaction en août 1951 à bord du Cyrenia et l’achève en décembre 1952 sur le Corinthia, en mer tyrrhénienne. Jusqu’en 1974, il navigue pratiquement sans cesse sur des paquebots ou des navires de charge et meurt soudainement à Athènes en 1975.

Le héros du Quart est radio, comme le fut Kavvadias. Un poste essentiel sur tous les navires. Le radio est l’homme qui relie le cargo au reste du monde, à l’aide de ses cadrans demi-circulaires et autres outils. C’est lui qui relaie les demandes d’aide, voire le cas échéant, de secours. Il reçoit les avis de tempête et autres informations vitales pour l’équipage. Néanmoins, le radio est soumis au même régime que les autres marins. Entre deux escales, il ne connait ni repos, ni refuge et est voué à partager les meilleurs comme les pires moments de la traversée avec eux. Probablement en partie autobiographe, le roman se fait l’écho des dialogues échangés entre les membres de l’équipage du Pythéas, « une vraie baille à merde avec ses quarante ans de service » … Le Quart s’ouvre sur une scène haute en couleur tandis que Diamatis, le pilotin du pont, un grand et beau garçon de dix-sept ans se rend dans la cabine du capitaine Gerasimos pour lui montrer un drôle de bouton qui le lance de temps en temps entre les jambes. Le radio, qui sert d’infirmier de fortune confirme le diagnostic : il s’agit bien d’une chtouille que le gamin s’est fait refiler un mois auparavant dans un bordel d’Alger. En attendant la prochaine escale et un traitement efficace, il devra se contenter de remèdes de fortune pour calmer ses angoisses. Le ton est donné.

Le roman se fait ensuite l’écho des diverses conversations échangées entre les membres de l’équipage, du capitaine au simple novice. Le lieu idéal pour les confidences est le fameux quart (ou le service aux manœuvres) et plus spécialement, de nuit. Espace privilégié où isolés des autres, les marins de faction croquent des grains de café pour ne pas s’endormir et évoquent leurs souvenirs. Plus ou moins embellis, plus ou moins déformés, voire carrément fantasmés. Qu’importe. C’est l’heure machiste par excellence. Pour autant, nous conseillons aux lecteur.trices féministes de ne pas lâcher Le Quart. Car si quelques propos peuvent les choquer, il ne faut pas prendre de vue que dans ce milieu masculin par excellence, la vantardise, la surenchère se fait souvent reine au détriment de sentiments plus secrets tenus cachés. Avec des conceptions de la femme fort différentes. Certes, la plupart des aventures ont pour cadre les différents bordels de la planète avec en toile de fond la peur des maladies, lancinante et récurrente. Mais, ne serait-ce pas plutôt la peur des femmes tout simplement ? Quelques illustrations prises au fil des pages. Un conseil de vieux marin « Si tu n’es pas guéri de la première, ne redoutes pas les autres. » Auquel l’autre réplique « Moi, ce sont des honnêtes femmes dont j’ai peur. » De ces femmes qui, une fois le mari parti en mer, finissent fatalement par les faire cocus. Parfois des avis tranchants « Si jamais je me trouvais sur une île déserte, privé de cigarettes et de femmes, si on me disait de choisir entre les deux, je prendrais la cigarette. » Des questions, aussi « - Tu as déjà été amoureux ? – Non, je ne me rappelle pas. J’ai toujours été trop pressé. J’avais toujours une valise à la main. » Et entre deux tempêtes, deux cyclones ou sous un soleil de feu, sous la brume ou avec la complicité des étoiles, que de regrets, d’amertumes et de nostalgie échangés. Souvenirs qui flottent encore dans les volutes de haschich et d’opium. Magouilles en tous genres. Cancaneries sur cet homme de la Mer Rouge et son penchant pour les jeunes garçons « que l’on retourne comme on fait frire des poissons dans la poêle d’un côté comme de l’autre. » Travers qui l’a conduit direct au trou dans le port de Rotterdam. Et puis, toujours l’essentiel du marin marchand : le quotidien. La dure vie sans véritable repos. La bouffe dégueulasse. L’eau bourbeuse. Les cafards dans le café. Les clopes qui moisissent dans les cabines de ces célibataires endurcis. Sous-vêtements qui n’arrivent pas à sécher. Cendriers pleins. Et toujours ce fameux Quart qui revient comme un tour de manivelle. « Ce n’est pas naturel. Toujours en mer. Nous ne sommes pas des poissons. » Les poissons qui eux n’ont pas le foutu mal de mer avec lequel il faut bien vivre. Le roulis, le tangage. La mer « dans laquelle tombent tous les égouts du monde. Les éviers, tous les râles de la nuit. » Et ainsi, jusqu’à l’arrivée au prochain port. Mais que trouveront les marins du Pythéas dans une Chine en guerre ?...
Après un tel voyage, impossible de trouver le sommeil. J’ai donc enquillé avec un second livre de Kavvadias. Journal d’un timonier (traduit par Françoise Bienfait, éd. Signes et balises, 12€)




Il s’agit d’un petit recueil contenant en plus du journal, plusieurs nouvelles et articles de Nikos Kavvadias datant des années 1930, ayant tous pour thème, la mer. Ici, le ton se fait plus léger, plus poétique, écrit à la première personne, aux accents parfois graves. « On ne parle jamais très fort sur les cargos. La vie à bord est lugubre. Les postes de proue sont toujours sombres, saturés d’odeurs lourdes, ils ressemblent à de grandes cellules de prison. Et lorsque l’on touche terre après quatre mois en mer, on titube un bon moment comme si l’on était ivre. » Kavvadias laisse aller ses souvenirs. Son premier embarquement, son premier amour déjà oublié. Ainsi des femmes. Au point de ne plus descendre lors des escales et préférant recenser pour notre plus grand plaisir, le nombre incroyable de gens bizarres croisés durant ses années en mer. Des chinois navigants sans boussole. Un marin écossais détestant la mer plus que tout. Le matelot espagnol que Kavvadias a tué un jour de folie avec le propre couteau que ce dernier lui avait offert. « Si seulement je pouvais pleurer. » Puis, ce petit récit s’arrête sur les plus belles escales réalisées dans sa vie de marin. « Port Saïd où les eaux bleues de la Méditerranée rejoignent les eaux sombres de la Mer Rouge. » Alexandrie, la ville du poète Cavafy « pleine de lumière et de mystère qui fait penser à une femme lasse d’écouter des confidences et qui s’allonge en fumant du haschich sans que la tête lui tourne. » Marseille, « la ville chérie des marins qui titubent entre le quartier mal famé du Panier et les bars du bord de mer. » Capo di Faro en Sicile, la Charybde de la mythologie. Stromboli l’éolienne en forme de cône et à quelques heures, Argostoli, la mélancolique capitale de l’île grecque de Céphalonie « au silence suintant de morosité et d’ennui. » Magnifiques instantanés d’un temps où ces destinations n’étaient pas encore livrées au tourisme de masse. Le conte suivant rassemblé dans le même volume nous embarque dans l’incroyable aventure du chef d’équipage, Nakahanamoko. Archétype du récit de marin, énigme insoluble dont le mystère reste entier une fois lue la dernière ligne, puisque ce texte est hélas resté inachevé. Secret de marin ? Le petit livre s’achève avec deux lettres. La première écrite par une passagère à un marin de rencontre et une autre adressée à tous les marins ayant pour exergue « Navigare necesse est, vivere non est necesse » (Il est nécessaire de naviguer mais non de vivre) ! Kavvadias y fait une confidence qui pourrait servir de devise : « La plupart des marins profèrent des insultes contre la mer, mais ils ne pourraient jamais travailler sur la terre ferme, au risque de se transformer en beachcombers. Ces pauvres ères déchus de leurs rêves et également appelés les « écumeurs de grève » qui hantent les quais des ports » …
En ces temps confinés, quoi de plus requinquant qu’un grand souffle d’air pur et de brise marine… καλή τύχη !

Patrick Schindler. Individuel FA, Athènes.

PAR : Patrick Schindler
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le 15 décembre 2020 05:47:26 par Evelyne

Des voyages grâce aux livres qui font frémir. Que l ironie est douce à travers ton hublot cher Patrick !

2

le 21 décembre 2020 11:36:52 par Françoise Bienfait

Un grand merci à vous pour cet article si riche et profond autour de votre découverte de l’oeuvre de Nikos Kavvadias. Une fois qu’on a plongé dans son oeuvre et dans sa correspondance ( elle vient de sortir à Signes et balises ), on ne peut plus oublier la justesse de ses propos, la complexité subtile de son écriture, l’humilité et la franchise de ce grand bonhomme, aussi modeste que cultivé, ce grand poète toujours en mal de départ...